ZNIEFF 310014134
Vallée de l’Elnon à Lecelles et Rumegies

(n° régional : 00000175)

Commentaires généraux

Diverses communautés végétales herbacées, préforestières et forestières composent ce site, illustrant les différentes potentialités biologiques et écologiques de ce système alluvial relictuel : aulnaie-frênaie alluviale, convertie en peupleraie, hébergeant une des deux stations régionales de Gagée jaune (Gagea lutea), protégée en France ; chênaie-frênaie hygrophile subcontinentale à Cerisier à grappes et riche en jonquille, espèce en régression suite aux cueillettes excessives dont elle est l’objet et à l’intensification des pratiques de gestion; prairies de fauche occupant différents niveaux topographiques... La station de Gagea lutea (Gagée des bois) ce réduit d’année en année. Deux facteurs sont responsable de cette disparition : les coupes des peupliers qui ont éclairé la station dominée maintenant par des graminées qui étouffent cette espèce qui n'est pas prairiale ; digue de boues de curage qui relève la berge côté français et empêche les inondations hivernales d'apporter des alluvions sablonneuses qui rénovent le substrat. Ces deux facteurs sont absents du côté belge, où la population est en meilleure santé. Cette ZNIEFF a été étendue aux prairies humides de Maulde formant une annexe de la vallée de l’Elnon et abritant une avifaune à haut niveau patrimonial : les 8 espèces d’oiseaux déterminantes fréquentent le site en période de reproduction et sont susceptibles de se reproduire de manière certaine. C’est déjà le cas pour le Chevalier gambette en danger au niveau régional et vulnérable au niveau national une des deux seules zones de nidification dans le Nord-Pas-de-Calais, à 90 km de la côte la plus proche (ANCELET & al, 2000) . L’Avocette élégante, annexe I de la Directive oiseaux et localisée à l’échelle régionale, niche sur le site. L’Huitrier pie vulnérable au niveau régional et rare dans l’intérieur des terres, est nicheur probable sur le site. Une première tentative de nidification a eu lieu au printemps 2000 à environ 90 km des principales stations connues de l’espèce dans la région (LEJEUNE, 2003) et il est depuis nicheur possible et probable chaque année. L’extension du Fort de Maulde a été réalisée afin de prendre en compte un site d’hivernage d’une cinquantaine d’individus de chiroptères toutes espèces confondues dont l’Oreillard roux espèce déterminante peu commune et vulnérable au niveau régional et en annexe IV de la Directive Habitat Faune Flore. Cette zone forme ainsi une continuité écologique favorisant les déplacements des Chiroptères le long de ce corridor. A noter qu’un projet de réhabilitation du Fort de Maulde est prévu sur le site. La loche d’étang est potentiellement présente sur le site. Il est à préciser que cette espèce est peu détectée à travers la méthodologie de pêche au moyen de l’électricité, notamment en raison de sa capacité d’enfouissement dans le sédiment. Une méthodologie de capture à l’aide de nasses a pu être développée par la fédération de pêche du Nord. Sur le territoire Scarpe Escaut, seule la Mare à Goriaux a pu être prospectée, sans succès au niveau de l’observation. Néanmoins, les milieux aquatiques du territoire, de par leur spécificité (faible pente, courant benthique, présence de sédiment organique et présence de végétation), sont très favorables à cette espèce en matière d’habitat.

Commentaires sur la délimitation

Extensions importantes du périmètre par rapport au périmètre de 1ère génération : vers l’Ouest le long de la vallée, justifiée par la présence d’une des deux populations régionales connues de Gagea lutea (espèce protégée au niveau national et exceptionnelle dans la région) ; vers l’Est au fort de Maulde, justifiée par la présence d’un site d’hivernage de chiroptères. Ordre décroissant des critères utilisés : 2>1>3>4