Cette zone humide est constituée d’un complexe de plans d’eau (mares de chasse, bassin de décantation), de prairies, de parcelles cultivées de taille modeste et de nombreux fossés. Un bassin de décantation, en particulier, accueille plusieurs éléments présentant un intérêt indéniable, notamment des végétations hygrophiles à amphibies d’eaux douces à subsaumâtres avec en particulier la présence de la Renoncule de Baudot (Ranunculus baudotii) et une importante population de Pesse d’eau (Hippuris vulgaris), espèce en voie de disparition dans la plaine maritime flamande (l’appartenance phytosociologique de cet herbier reste à préciser).
Neuf espèces végétales déterminantes ont été relevées sur le site, dont deux protégées régionalement.
Dans un contexte général de culture intensive, le secteur des Moëres comporte encore quelques zones humides, fortement perturbées et drainées mais conservant un intérêt important pour l'avifaune colonisant les fossés et les reliquats de prairie humide.
C'est ainsi que ce secteur relictuel de marais composé en majorité de mares de chasse, accueille quelques couples de Barge à queue noire, en danger au niveau régional et le cortège des espèces déterminantes liées aux zones humides : l'Echasse blanche. la Sarcelle d’été et le Hibou des marais fréquentent régulièrement le site en période de nidification. Le Râle des genêts est un hôte plus occasionnel de la ZNIEFF en période de nidification.
Du fait de la persistance de ces dernières zones de marais, cette zone est également attractive au printemps puisqu'elle constitue une halte migratoire pour les limicoles.
Les prairies humides abritent la nidification du Busard des roseaux et les tentatives de l'Huîtrier pie.
Le Pélodyte ponctué est dans la région en limite de son aire de répartition ce qui confère une importance particulière à tous les sites où il se reproduit. IL s'agit du seul site de Flandre Maritime. Les chemins creux, les talus, les carrières, les murs, les friches minières constituent l’habitat secondaire de l’espèce dont l’habitat primaire est constitué par les dunes.
Le site ENS situé de l’autre côté de la Colme est une zone de la nidification de l’Echasse blanche, de la Gorgebleue à miroir blanc. C'est un secteur de haltes migratoires de limicoles très importantes et très diversifiés puisque plus d’une centaine de Combattants variés stationnent chaque année.
Le territoire des Flandres maritimes de par sa situation géographique présente des enjeux aquatiques importants. En effet ce territoire présente un fort maillage hydrographique de par la présence du Delta de l’Aâ. Malheureusement sous les pressions anthropiques fortes et récurrentes, ce territoire s’est transformé. Dès lors, les milieux écologiques et la biodiversité qu’il pouvait représenter ont fortement diminué. Néanmoins, ce territoire reste à forts enjeux sur les espèces piscicoles notamment de par sa faible distance à la mer, à l’image de l’estuaire de la Somme ou de l’Escaut. Ainsi, la Flandre Maritime constitue un territoire importants pour la réalisation du cycle biologique de l’anguille, notamment la partie en eaux douces.
Périmètre constitué d’une zone humide (prairies, cultures) comprenant un ensemble dense et homogène de mares de chasse et de fossés, délimité par des secteurs de grandes cultures mieux drainées.