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Terrain de dépôt des Voies navigables de France à vocation écologique et pédagogique, les mares de Millam présentent une mosaïque d’étangs, de friches, de prairies, de fourrés hygrophiles et de saulaies à Saule blanc. Ce site est entièrement géré par le Conservatoire d'espaces naturels des Hauts-de-France.
L'intérêt majeur de cette zone est la faunistique puisque ce bassin héberge divers amphibiens dont deux sont déterminants de ZNIEFF. Le Triton crêté, recensé depuis quelques années sur le site, fréquente une large gamme d'habitats, se reproduisant dans les mares, étangs et fossés de préférence assez profonds, permanents et bien ensoleillés, son domaine terrestre étant quant à lui lui constitué de milieux assez ouverts. La population de Rainette verte du site a été découverte à la fin des années 1990 et fait depuis l'objet de suivis. Dans l'ancienne région Nord - Pas-de-Clais, c'est une espèce principalement répartie dans le Boulonnais et le Montreuillois. Il s'agit, avec ce site, de la seule station de Flandre Maritime, classée vulnérable.
On dénombre également 10 espèces déterminantes d’oiseaux nicheurs, en particulier des espèces caractéristiques des zones humides de la région à l’instar du Martin-pêcheur d’Europe, inscrit à l’Annexe 1 de la Directive Oiseaux. Des espèces comme la Rousserolle effarvatte ou le Phragmite des joncs nichent par exemple dans les roselières autour des différentes mares. La présence de fourrés hygrophiles permet également la présence d’un cortège d’espèces associées au milieux semi-ouverts buissonnants. On recense comme nicheurs sur site le Bruant jaune, le Pouillot fitis ou la Tourterelle des bois, trois espèces communes dans la région mais menacées en raison d’un déclin de leurs effectifs (le Bruant jaune et le Pouillot fitis sont vulnérables sur la Liste rouge Nord - Pas-de-Calais, la Tourterelle des bois ayant quant à elle le statut "En danger"). Enfin, il y a aussi autour de la mare une strate arborescente nettement plus haute, ce qui forme un habitat favorable pour des espèces plus forestières comme le Bouvreuil pivoine et le Loriot d’Europe (classé vulnérable dans le Nord et le Pas-de-Calais).
La Crossope aquatique a été relevée sur la zone en 2017. Il s’agit d’une espèce peu commune voire assez rare dans le Nord et le Pas-de-Calais ; assez nomade et opportuniste, on la retrouve dans tous types de zones humides, de plans d’eaux et de rivières, pour peu que les berges soient assez hautes pour qu’elle puisse y installer son nid, creusé dans la paroi.
Le périmètre de cette ZNIEFF a été défini en s'appuyant sur les digues qui entourent cet ancien dépôt.
En 2021, une proposition d'extension a été faite pour englober la parcelle au Nord qui est gérée par le Conservatoire d'espaces naturels Hauts-de-France. Bien qu'elle ne présente pas un intérêt majeur, on peut néanmoins signaler la présence d'espèces déterminantes sur ses marges.
