Ces prairies situées à une vingtaine de kilomètres au nord de la métropole lilloise représentent l’un des derniers exemples du système alluvial de la basse vallée de la Lys. Elles hébergent un complexe de végétations eutrophiles hygrophiles de différents niveaux topographiques, qui sont de plus en plus rares et menacées dans la région. Le site est dominé par de vastes prairies inondables plus ou moins pâturées ou fauchées, ponctuées de dépressions et de mares et sillonnées par un réseau aquatique de drainage assez dense.
Au total, cette ZNIEFF héberge dix plantes déterminantes de ZNIEFF dont neuf revues depuis 2013, et au moins cinq végétations déterminantes de ZNIEFF dont quatre revues depuis 2013. Au vu du contexte local très urbanisé, cette ZNIEFF représente un espace naturel d'un intérêt écologique important pour le secteur.
Les prairies humides de Wervicq sont dans un état de dégradation plus avancée par rapport aux autres prairies humides de la vallée de la Lys. Elles sont donc nettement moins diversifiées pour l’ensemble des groupes faunistiques. Dix espèces de faune déterminante ont été recensées, dont quatre espèces d'oiseaux nicheurs et une d'orthoptère, toutes observées en 2018. Cinq espèces de poissons recensées en 2000 n'ont pas fait l'objet de recherche spécifique récemment.
Elles accueillent toutefois quelques couples de Vanneaux huppés et de belles compagnies de Perdrix grises dont l’origine peut être issue de relâché au regard de l’activité cynégétique importante dans le secteur.
Les fossés végétalisés bordant les prairies sont très intéressants et accueillent de belles populations de fauvettes paludicoles dont la Rousserolle effarvatte et le Phragmite des joncs. C’est dans ces milieux qu’a également été retrouvé le seul insecte déterminant de ZNIEFF, le Conocéphale des roseaux.
Le périmètre de cette ZNIEFF s’étend sur la rive sud de la Lys, au niveau de Wervicq-sud.
Ce secteur est constitué de prairies qui contribuent au fonctionnement du système alluvial de la vallée de la Lys. Au même titre que les ZNIEFF 123 et 187 situées plus en aval, ces prairies sont des vestiges de ce type d’écosystème et abritent plusieurs espèces d’intérêt déterminantes de ZNIEFF en raréfaction et inféodées aux prairies alluviales de fauche.
Suite à des prospections menées en 2018, en l'absence d'éléments remarquables, les parcelles prairiales situées à l'est du périmètre n'ont pas été proposées comme extension.