L’ensemble de cette nouvelle ZNIEFF se situe entre les collines du Pays de Licques et la plaine maritime flamande. La localisation du site entre ces deux entités paysagères et territoires phytogéographiques a une incidence directe sur la géologie de la Réserve. Du nord au sud on observe,, respectivement, des formations secondaires plus ou moins imperméables, suivies par des formations quaternaires. Cette situation, accentuée par le fait que le site soit au cœur d'un vallon, permet la présence d’un réseau hydrographique riche et diversifié.
Les sources, les ruisseaux et les rivières du secteur ont des qualités hydrobiologiques remarquables qui favorisent le développement et le maintien d’une biodiversité rare et menacée, principalement à l'échelle régionale, mais également aux échelles nationale et européenne. L’originalité du site s’exprime par la présence d’herbiers aquatiques très rares dans la région, constitués de cortèges floristiques exceptionnels : la Communauté à Groenlandie dense du Potamion polygonifolii, l’Herbier acidicline à Renoncule peltée (Ranunculetum peltati) et surtout, la végétation amphibie à Renoncule à feuilles de lierre (Ranunculetum hederacei).
L'intérêt réside également dans l'entité écologique que constitue ce complexe de sources et ruisseaux associé à un bocage possédant un taux de boisement assez élevé. Cette ZNIEFF préserve encore une mosaïque de milieux qui, localement, tendent à disparaître. En effet, les vallons des alentours subissent des pressions anthropiques qui les conduisent vers la perte de leurs principales caractéristiques naturelles.
Au total, le périmètre englobe neuf taxons et au moins dix végétations déterminants de ZNIEFF.
Le site est également un site exemplaire au niveau hydrogéologique et géomorphologique. Il a été retenu dans l'inventaire régional des sites géologiques remarquables initié en 2007 par le Conservatoire des sites naturels du Nord et du Pas-de-Calais.
Cette ZNIEFF comporte 13 espèces déterminantes : 6 espèces de chiroptères, 3 espèces de rhopalocères et une espèce d'Orthoptères, une espèce d'amphibiens, une espèce d'oiseaux et une espèce de mollusques.
L'intérêt faunistique de cette ZNIEFF est donc en grande partie lié à la mammalofaune en particulier les chiroptères.
La Réserve naturelle volontaire (aujourd’hui Réserve naturelle régionale) de Lostebarne et du Woohay, créée en 1995, n’était pas incluse dans le premier inventaire des Zones naturelles d’intérêt écologique, faunistique et floristique du Nord-Pas de Calais en raison de la méconnaissance de la richesse écologique du site avant son classement. Désormais, la connaissance de l’intérêt patrimonial du site d’un point de vue de la flore et de la faune, permet aisément d’intégrer cette réserve aux ZNIEFF. Cependant, le périmètre proposé est plus large que celui de la réserve : il inclue en effet la RNR qui s’étend sur les prairies d’Ardres à Lostebarne ainsi que le bois des Sept fontaines situé au sud.