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Cette zone est un vaste espace vert, souvent nommé « poumon vert » de l’agglomération de Dunkerque.
En effet, il s’agit d’un espace naturel de près de 450 ha dominé par des boisements issus de plantations datant des années 1970. L’essence dominante est le peuplier, accompagné de diverses essences horticoles ou non spontanées sur ce territoire. Ces plantations confèrent à cet espace un degré de naturalité relativement faible, mais le contexte forestier en voie de structuration permet d’accueillir un certain nombre d’espèces forestières, sciaphiles qui ne trouvent plus les conditions favorables aux alentours en raison d’une exploitation des sols à des fins principalement agricoles.
Une nouvelle campagne de reboisement a été lancée en 2012 afin d’améliorer la naturalité de ces boisements en remplaçant progressivement plus de 50 % des peupliers (souvent mal développés car plantés trop proches des uns et des autres) par des essences indigènes du paysage maritime flamand, comme le Frêne commun, le Bouleau pubescent, le Chêne pédonculé, ….
Ce qui caractérise également cet espace, c’est la multitude de canaux et de fossés, ainsi que le caractère hygrophile du sol. C’est pourquoi les boisements qui dominent sont potentiellement des végétations de l’Alnion incanae.
Les zones ouvertes accueillent des espèces hygrophiles relativement rares et menacées dans la région comme Dactylorhiza praetermissa et Dactylorhiza incarnata et les zones humides inondées hébergent une certaine diversité d’espèces, intéressantes pour le secteur, avec notamment Ceratophyllum submersum, Ranunculus aquatilis, Ranunculus trichophyllus, Zannichellia palustris, Oenanthe aquatica. La présence de Bolboschoenus maritimus rappelle que cette plaine maritime qui porte le nom de « moëre » a autrefois été sous l’influence directe des eaux marines.
La prise de conscience de l’intérêt et des potentialités écologiques de cet espace, malgré la forte fréquentation du public (parc de loisirs, sentiers de randonnée, golf…) par la communauté urbaine de Dunkerque ne sera que bénéfique à la biodiversité globale du secteur et à son intérêt patrimonial.
Actuellement, les inventaires effectués ont permis de recenser une quinzaine d’espèces et sept communautés végétales déterminantes de ZNIEFF permettant son intégration dans le réseau des ZNIEFF de type I.
Soumis à une forte pression anthropique, seules quelques espèces de passereaux déterminantes ZNIEFF nichent sur le site. Pour les odonates, on peut noter l’Agrion mignon qui est reproducteur.
Cette nouvelle ZNIEFF ne présente pas une diversité floristique exceptionnelle, mais les conditions écologiques qu’elle englobe au sein d’un contexte particulièrement marqué par les activités anthropiques (agriculture intensive et urbanisation) lui confèrent un intérêt écologique indéniable en termes de refuge « naturel » pour la faune et la flore forestière ou des zones humides.
En effet, elle se situe en périphérie directe de la communauté urbaine de Dunkerque (communes de Coudekerque-Branche et de Coudekerque) et en constitue un des rares vastes espaces verts. Évidemment, cette proximité urbaine en fait un lieu d’accueil important du public pour les promenades du week-end, d’autant plus qu’elle accueille le parc d’agglomération du Fort Louis et le golf de Dunkerque.
