Située au sud-ouest de l’agglomération lilloise, entre la plaine de la Pévèle et les monts de la Flandre intérieure, la ZNIEFF repose sur les alluvions de la Deûle.
Elle prend place dans un contexte péri-urbain marqué par l’artificialisation des milieux naturels (canalisation de la Deûle sur la majeure partie de son cours, réaménagement du site à vocation d’espace de détente), la proximité et le développement important des agglomérations (nombreuses villes en développement sur l’axe Lens-Lille), la proximité des industries (notamment une centrale thermique et une usine de métallurgie situées à proximité immédiate de la ZNIEFF) ainsi que l’artificialisation de la campagne environnante (openfield).
Bordée en amont par la ZNIEFF de type 1 « Etangs et Marais d' Annœullin, du Tranaux et de la ferme Masure » et en aval par celle du « Marais d' Emmerin et d' Haubourdin et ancien dépôt des voies navigables de Santes et le Petit Claire Marais », cet ancien marais tourbeux du lit majeur de la Deûle constitue aujourd’hui un important maillon du bocage subsistant le long de la rivière, en jouant le rôle de corridor biologique.
Elle est constituée d’une mosaïque d’habitats et de végétations liés au système alluvial de la Deûle. On y observe des pièces d’eau et des fossés, des fourrés et des boisements hygrophiles associés à des prairies pâturées ou fauchées. Les milieux naturels du chemin du Halage ont été partiellement altérés par les anciens dépôts de boues de curage, bien qu’il subsiste un intéressant boisement alluvial le long de « la Tortue », bras mort de la Deûle. L’ensemble du site a été réaménagé pour l’accueil et la promenade du public. Ces aménagements (plantation de haies, gestion différenciée, etc.) ont été intelligemment mis en œuvre afin de correspondre à l’écologie du site (ancien marais alluvial) en évitant ainsi de la dénaturer.
Les espèces végétales déterminantes sont au nombre de dix, localisées aussi bien sur les anciennes zones de dépôts que dans le marais. Parmi ces dix espèces, cinq sont protégées au niveau régional [Laîche des renards (Carex vulpina), Angélique vraie (Angelica archangelica), Ophrys abeille (Ophrys apifera), Butome en ombelle (Butomus umbellatus) Astragale à feuilles de réglisse (Astragalus glycyphyllos)] et trois sont rares et très menacées : Chénopode hybride (Chenopodium hybridum), Jusquiame noire (Hyoscyamus niger) et Orchis pyramidal (Anacamptis pyramidalis).
Concernant les végétations, seul le boisement hygrophile de l’Alnenion glutinoso – incanae, présent en plusieurs endroits pour une surface d’environ 5 à 7 hectares est déterminant de ZNIEFF. Les secteurs de moindre intérêt phytocénotique possèdent toutefois un intérêt paysager certain et représentent, localement, le témoin de végétations passées, notamment les abords de mares abruptes où se réfugie la rare et protégée Laîche des renards (Carex vulpina), et dont la végétation originelle pourrait probablement être restaurée en mettant en œuvre des travaux de génie écologique adaptés.
Le site est attractif pour quelques espèces animales de milieux humides tolérantes à la présence humaine.
Périmètre adapté afin de centrer la ZNIEFF sur les zones humides en évitant les grandes cultures.