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"Le site de la carrière d’Audun-le-Tiche est une ancienne carrière abandonnée ayant été exploitée jusque dans les années 1950. Située dans un secteur très industrialisé à la frontière luxembourgeoise, la carrière est en continuité avec la réserve naturelle luxembourgeoise d’Ellergronn. Malgré une superficie modeste (5,75 ha), une mosaïque d’habitats variés s’expriment en raison de la topographie accidentée due à l’exploitation passée. Plusieurs stades de recolonisation de la carrière sont visibles. Le premier est la pelouse sur dalle rocheuse riche en plantes herbacées xérophiles et pionnières. Ensuite, la pelouse-ourlet à Origan s’installe lorsqu’un sol suffisant s’est constitué par accumulation de litière. Ces habitats de pelouse d’intérêt communautaire abritent une entomofaune spécifique et une flore diversifiée mais ne représente qu’une toute petite fraction de la ZNIEFF (<5%). Les espèces les plus remarquables sont la Gentiane ciliée (Gentianella ciliata) et le cortège d’orchidées. Les stades ultérieurs sont caractérisés par la reconquête forestière des boisements pionniers , la chênaie-charmaie xérocline et la bétulaie, où la Pyrole à feuilles rondes est abondante sous un couvert clairsemé. Ces milieux pré-forestiers sont intéressants mais transitoires avant la mise en place de la hêtraie à Aspérule odorante, dernier stade de la dynamique. L’intérêt global de la carrière réside donc dans la variété des habitats qui permettent l’expression d’une flore diversifiée de plus de 200 espèces dont 11 orchidées. La richesse des cortèges d’insectes associés est aussi remarquable. La présence de l’Orme des montagnes sur les zones d’éboulis est par exemple favorable au Thécla de l’Orme (Satyrium w-album). Ce papillon revêt un fort intérêt patrimonial en raison de la fragmentation de ses populations suite à la très forte régression de l’hôte de ses chenilles, les ormes matures, due à la graphiose, une maladie fongique originaire d’Amérique du Nord transmise par un scolyte apparue dans les années 1970."
