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"La Saône, en incisant le substrat calcaire de la marge orientale des hauts-plateaux, a taillé un grand coteau avec de fortes pentes dans l’extrême sud-ouest du département des Vosges, aux confins avec la Haute-Marne et la Haute-Saône. Ce coteau au sol maigre est parcouru par du bétail depuis des siècles, et de fait en a gardé une végétation herbacée ouverte. Une peinture de Jean-Ferdinand Monchablon, dans les années 1870, en atteste magistralement. Ce long passé de gestion agricole extensive se traduit par une diversité biologique remarquable malgré un relatif isolement des grands réseaux régionaux de pelouses calcaires (côtes de Meuse, côtes de Moselle…). De plus, le site combine deux autres singularités à l’échelle régionale : il repose sur le calcaire du Muschelkalk, légèrement marneux, et s’avère être la pelouse la plus méridionale de Lorraine (47°57’ de latitude nord). Ceci induit le développement d’une pelouse dont la composition floristique est originale. Elle relève bien du Mesobromion mais certaines espèces typiques n’y sont pas représentées. Par ailleurs, sa situation induit la présence d’espèces méridionales remarquables comme la Couleuvre-verte-et-jaune (Hierophis viridiflavus) ou, parmi les papillons, le Silène (Brintesia circe). D’autres espèces très rares et protégées sont présentes sur ce site : la Spiranthe d’automne (Spiranthes spiralis), une des deux seules stations lorraines de cette orchidée menacée , la Gentiane croisette (Gentiana cruciata), plante caractéristique des ourlets thermophiles, également très menacée, ou le Damier de la succise (Euphydryas aurinia), papillon d’intérêt européen, sensible au surpâturage. / Les cortèges sont très diversifiés et montrent une forte affinité méridionale. Cette diversité est valorisée par l’interface directe avec les prairies qui occupent les fonds de vallons et abritent leurs propres cortèges d’espèces patrimoniales. "
"Les cortèges sont très diversifiés et montrent une forte affinité méridionale. Cette diversité est valorisée par l’interface directe avec les prairies qui occupent les fonds de vallons et abritent leur propre cortège d’espèces patrimoniales spécifique. "
