Biodiversité : Les habitats situés dans le fond des vallons sont typiques des vallons froids (frênaie-érablaie). Quelques érablaies de pente surplombent ces boisements humides, aux côtés des hêtraies à Aspérule odorante. L’ancienne carrière est, quant à elle, colonisée par une pelouse calcaire. Les pentes escarpées et les conditions climatiques locales permettent l’expression d’une flore particulière bien développée au printemps (corydales, anémones, ...). Paysage : Sur le plateau où l’on peut encore distinguer les traces d’une ancienne carrière, le visiteur est plongé dans une ambiance chaude aux couleurs provençales. La descente vers les fonds de vallon s’accompagne d’une atmosphère intime et fraîche, marquée par un couvert végétal plus dense et l’intermittence du ruisseau de la Deuille qui jaillit de son lit empierré. Les couleurs poétiques du Lys martagon apportent une ambiance romantique au site. Le site appartient au Paysage Naturel Sensible «Côtes de Meuse». Hydraulique : Le ruisseau de la Deuille alimente l’Aroffe, bassin versant secondaire de la Meuse. A noter la présence de nombreuses sources et ruisseaux temporaires dans les vallons de la forêt. La source de Meine a été également aménagée à proximité d’une chapelle. Archéologie / histoire / géologie : La chapelle de Meine est mentionnée dès 1036 (Notice du bourg de Blénod-les-Toul, Abbé Coly, 1862) mais aurait été créée bien avant. Elle a été réédifiée au début du XVIème siècle par l’évêque Des Hazards. Détruite (ou tombée en ruine) au début du XXème siècle, il ne reste plus rien du domaine de la chapelle. Une stèle en hommage à des résistants de la seconde guerre mondiale est, par ailleurs, présente au sein du massif. On trouve de nombreux fossiles dans le lit du ruisseau de la Deuille. Ces fossiles datent de 150 à 160 millions d’années et correspondentà des organismes marins de faible profondeur ou récifaux (pholadomya, bélémnite, débris de stomatolithique... ). Evolution historique des milieux naturels : La forêt de Meine ainsi que les forêts alentours sont dites « forêts anciennes ». Le massif est au moins présent depuis le XVIIIème siècle et n’ a pas été déboisé depuis. On peut penser cependant qu’il est beaucoup plus ancien du fait de la présence d’une flore spécifique liée à ce type de sol (Muguet, Anémone sylvie, ... ).