Située au niveau de la cluse de Lévoncourt creusée dans le pli de la forêt de la Montagne, le site englobe la colline sur laquelle se tient le château de Morimont, et comprend une forêt caducifoliée, des lisières et des haies bordant les chemins. L'intérêt du site est essentiellement chiroptérologique avec 4 espèces recensées. Plusieurs colonies de chiroptères sont régulièrement observées (dont certaines depuis 2004) dans le château et la bergerie. La végétation le long des ruines est également remarquable avec notamment Stachys alpina dans les sous-bois clairs. La faune et la flore qui se développent sur le versant sud de la colline et aux abords du château (ruines calcaires) sont fortement liées aux milieux forestiers thermophiles en lien avec les étangs situés en contrebas, notamment les Tritons alpestre et palmé. Les chiroptères exploitent également les lisières et les bordures d'étangs pour la chasse. Les aménagements et réfections des bâtiments, la surfréquentation humaine font partie des menaces qui pèsent sur les chauves-souris. La disparition des milieux bocagers autour de la colline, avec le développement des cultures intensives (maïs, blé...), l'assèchement des zones humides, le remplacement des forêts semi-naturelles par des plantations monospécifiques, entraînent une disparition des territoires de chasse et fragilisent les populations présentes. L'utilisation de pesticides en agriculture et pour le traitement des charpentes entraînent la mort à dose létale (par lèchement) et diminuent la biomasse disponible en insectes. De plus les illuminations des édifices publics perturbent la sortie des colonies de mise bas.
> ZNIEFF de première génération décrite en 1985 par SCHORTANNER M., ATELIER D'ECOLOGIE RURALE ET URBAINE (A.F.R.P.N.): 6501044 - ETANG SOUS LE MORIMONT. L'étang abritait notamment Ranunculus trichophyllus (ZAEH & HARSTER, 1983).
La délimitation de la zone est basée sur la répartition des espèces, notamment les gîtes à chiroptères dans le Château et la bergerie sur la crête de la colline. Seul le versant exposé au sud a été intégré dans la ZNIEFF, car l'intérêt écologique est prégnant avec une flore thermophile, les zones de chasse des chiroptères et quelques espèces d'amphibiens et de reptiles. Les limites ont été tracées en analyse par transparence des isoclines (carte topographique) et de l'occupation du sol (orthophotoplan). La ZNIEFF 1 de première génération 6501044 - ETANG SOUS LE MORIMONT a été modernisée pour centrer davantage le zonage sur les espèces déterminantes présentes sur la colline. Bien que la nature du milieu soit différente du reste de la colline, les étangs, qui abritaient notamment Ranunculus trichophyllus en 1985 mais dont aucune donnée récente (2000-2011) ne vient confirmer sa présence, ont finalement été intégrés au zonage modernisé en raison de l'intérêt qu'ils représentent dans le cycle vital des Tritons (reproduction) et des Chiroptères (chasse).