Ce site est spécifiquement consacré au Milan royal, espèce migratrice déterminante en Alsace, permettant de désigner à elle seule une ZNIEFF.
Le site de nidification de Riespach a été utilisé régulièrement par le Milan royal entre 2009 et 2011, qui semble préférer la partie située au nord de la route forestière qui traverse le massif.
Globalement, l’occupation du sol autour du massif se caractérise par un paysage d'openfield avec d'importantes parcelles de cultures annuelles (labours) mais également deux petits vallons prairiaux: vallon du Riespach à l'est et du Feldbach à l'ouest, zones de chasse privilégiées pour ce rapace diurne.
Deux autres espèces forestières déterminantes, le Bondrée apivore et le Pic cendré, ont été inventoriées dans cette forêt, mais leur statut de nidification est à préciser.
Par ailleurs, les deux cours d'eau en lien avec le massif (Feldbach à l'ouest et affluent du Riesbach à l'est) laissent présager de la présence d'amphibiens.
Le Milan royal, protégé en France, est le plus grand rapace diurne nicheur d'Alsace.
Opportuniste et charognard, il niche dans les bois et bosquets pourvus de gros arbres entourés de milieux ouverts dominés par l'agriculture extensive, préférentiellement des pâtures et affectionne les vallons parcourus de rivières.
Cette mosaïque de milieux, propre au Sundgau et au Jura alsacien, explique sa présence encore aujourd’hui. Son territoire de chasse s'étend sur un rayon de 2,5 km autour de l'aire.
Au niveau national, ses effectifs ont considérablement diminué depuis le XIX ème siècle, bien qu’une augmentation passagère ait eu lieu entre 1975 et 1990. Depuis 1990, la régression a repris.
Le Sundgau et le Jura alsacien constituent les derniers bastions de l'espèce dans le Haut-Rhin, où suivi de la nidification a été mené par la LPO Alsace. La population alsacienne en 2011 est estimée entre 35 et 49 couples nicheurs.
Les menaces qui pèsent sur cette espèce dans le secteur son surtout, outre les modifications des pratiques agricoles, les dérangements sur les sites de reproduction et la destruction involontaire des aires (travaux forestiers notamment) et l'augmentation du déficit en nourriture en période de nourrissage des jeunes en raison de la raréfaction des prairies.
La LPO a procédé ces dernières années à des actions de sensibilisation des agents de l’ONF afin de maintenir les zones favorables à la nidification de l'espèce dans les massifs gérés par l’ONF.
La ZNIEFF 1 est proposée selon une délimitation autour des sites de nidifications observés, en concertation avec la LPO.
Le tracé de la zone comporte l'ensemble du massif forestier ainsi que les lisières forestières (site préférentiel de nidification du Milan royal).