ZNIEFF 430007728
FALAISES DE VULVOZ ET DE CHOUX

(n° régional : 40000027)

Commentaires généraux

DESCRIPTION

 

Enserrée entre deux crêts calcaires, la dépression des villages de Choux et de Vulvoz appartient à une belle combe marneuse parcourue par plusieurs ruisseaux. Les versants latéraux sont surmontés localement d'un superbe linaire de falaises calcaires, dont le plus bel exemple demeure le cirque rocheux de Vulvoz. Sa configuration évoque une véritable reculée, paysage caractéristique de la partie jurassienne de la Franche-Comté.

 

 

 

Le site des falaises de Vulvoz et de Choux inclut deux zones distinctes : le cirque rocheux proprement dit, essentiellement forestier, et le coteau calcaire qui lui fait face au nord-ouest de Choux, mosaïque de pelouses et de fruticée. Les pentes les plus froides sont occupées par l'érablaie à scolopendre sur les éboulis actifs les plus grossiers. La hêtraie à tilleul s'accommode des éboulis moyens, pauvres en terre fine, tandis que la hêtraie à dentaire préfère les matériaux plus fins en contrebas. A l'opposé, les stations bien exposées parsemées d'éboulis fins sont le domaine de la hêtraie sèche à laîche blanche, potentiellement riche en espèces patrimoniales. Celle-ci évolue vers la hêtraie à seslérie bleue, une hêtraie rabougrie au sous-bois dense de buis, voire vers la chênaie buissonnante aux affinités méditerranéennes lorsque le sol devient très superficiel et les conditions hydriques extrêmes comme sur les replats situés en arrière des corniches. Enfin, les sols les plus profonds dans des expositions intermédiaires sont occupés par une hêtraie-sapinière neutrophile assez commune à l'étage montagnard inférieur.

 

 

 

Les secteurs du coteau calcaire encore soumis à un pâturage extensif s'apparentent à une prairie sur sol profond en fond de combe et à une pelouse mésophile à gentiane printanière et brome dressé sur les replats et les pentes faibles du coteau. Les zones pentues bien exposées et délaissées par le pâturage sont typiquement occupées par la pelouse mésoxérophile à carex humble et brome dressé. Il s'agit d'une pelouse montagnarde très diversifiée, enrichie en espèces d'ourlets annonciatrices d'une reprise de la dynamique. D'ailleurs, ce groupement est déjà fortement imbriqué avec une fruticée à coronille arbrisseau, cerisier de Sainte-Lucie, genévrier et pin sylvestre. L'ensemble du coteau est parsemé de dalles rocheuses affleurantes, investies par l'orpin âcre, le pâturin alpin, l'œillet des rochers ou le fumana couché.

 

 

 

La mosaïque de milieux de ce coteau s'accompagne d'une richesse entomologique assez exceptionnelle parmi les papillons, les criquets, les guêpes et les frelons. Les oiseaux ne sont pas en reste avec l'engoulevent d'Europe, nicheur très rare dans le Jura. Les nombreuses cavités naturelles et corniches de la falaise calcaire du cirque sont également favorables à la nidification de plusieurs espèces d'oiseaux remarquables, comme le martinet à ventre blanc qui trouve ici l'un de ses deux derniers sites haut-jurassiens.

 

 

 

STATUT DE PROTECTION

 

La tranquillité du faucon pèlerin est assurée pendant la période de nidification par un arrêté préfectoral de protection de biotope depuis le 2 juin 1982. De plus, la présence de plusieurs espèces végétales et animales protégées assure aussi indirectement la protection de cette zone puisque est interdit tout acte de destruction à l'encontre de ces espèces et de leur milieu (arrêtés ministériels : 22.06.92 pour les plantes et 17.04.81 pour les oiseaux).

 

 

 

OBJECTIFS DE PRÉSERVATION

 

Les principales mesures concernent le respect de l'interdiction de dérangement de l'avifaune en période de nidification dans le cirque rocheux et la conduite urgente d'une opération de réouverture du coteau calcaire tout en maintenant un recouvrement arbustif sous forme d'îlots épars. L'entretien des milieux ouverts pourrait ensuite être assuré grâce à un pâturage extensif par l'intermédiaire de contrats agri-environnementaux avec les usagers locaux. Rappelons que les épandages sur les milieux herbacés sont à proscrire, afin d'éviter un appauvrissement de la flore, et que les enrésinements réalisés en limite de pelouse risquent de progresser sur celle-ci.

 

 

 

 

Commentaires sur la délimitation
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