ZNIEFF 430007797
CORNICHES ET VALLON DE MONTGLIOZ

(n° régional : 38000003)

Commentaires généraux

COMMENTAIRE GENERAL

La Montagne du Lomont s’étend au nord-est du département du Doubs, entre Baume-les-Dames et Blamont, à une altitude variant de 500 à 850 m environ. Vers l’est, elle est coupée transversalement par la vallée du Doubs, cette dernière s’élargissant progressivement depuis Saint-Hippolyte, même si le relief y est encore assez accidenté. Les versants qui l’encadrent ont toujours des pentes accusées et sont souvent coiffés de corniches dans leur partie supérieure. Ce type de relief s’étend également aux vallons transversaux, correspondant à autant de petits cours d’eau affluents du Doubs. C’est le cas avec le site de la corniche et du vallon de Montglioz, établi à cheval sur les territoires communaux de Noirefontaine et de Montécheroux, vallon au fond duquel s’écoule le ruisseau des Combes. La tête de ce vallon est fermée par une longue paroi verticale composée de calcaires du Jurassique supérieur, souvent sensibles au gel et à l’origine d’éboulis plus ou moins grossiers, qui tapissent les versants en pied de paroi. Les pentes du vallon sont composées de calcaires et de marnes du Jurassique moyen.

 

La forêt occupe l’essentiel de ce site, exception faite de la falaise et de ses corniches, soulignées de petites pelouses sèches, entrecoupées de communautés à orpins sur les dalles rocheuses en affleurement. Entre les milieux ouverts des bords de corniches et la forêt, la liaison est assurée par des ourlets et des fourrés thermophiles. Ils s’imbriquent ou bordent la chênaie pubescente, établie en fin liséré sur des sols superficiels et caillouteux.

Les pentes fortes qui s’étendent en dessous de la falaise ou le long du vallon de Montglioz sont colonisées par des groupements forestiers, se différenciant principalement par le substrat et l’exposition : tillaie sèche et érablaie à scolopendre sur les éboulis grossiers peu stabilisés, hêtraie thermocalcicole à laîche blanche et hêtraie à tilleul sur substrat plus « fin ». Le fond du vallon est souligné par une frênaie-érablaie linéaire. Les pentes plus modérées ou les replats accueillent des groupements plus banals.

La paroi verticale n’est pas totalement dépourvue de végétation. Les petites anfractuosités de la partie supérieure, bien exposée, sont colonisées par une communauté végétale relevant du Potentillion caulescentis, qui accueille le daphné des Alpes, protégé en Franche-Comté, tandis que la partie ombragée par la forêt, la végétation relève davantage du Violo – Cystopteridion.

 

La corniche et le vallon de Montglioz présentent également des conditions favorables à de nombreuses espèces animales d’intérêt patrimonial : faucon pèlerin (protégé par un APB), milan royal, considéré comme « en danger », pic cendré, coronelle lisse, rare à cette altitude, et quelques rares individus de chauve-souris dans les petites anfractuosités de la falaise.

 

STATUT DE PROTECTION

Les corniches et le vallon de Montglioz sont intégrés au réseau Natura 2000 « Vallées du Dessoubre, de la Reverotte et du Doubs ». Un Arrêté Préfectoral de Protection de Biotope des « Corniches calcaires du département du Doubs » du 14.01.10 protège le faucon pèlerin, son habitat et les espèces qui leur sont associées.

 

OBJECTIFS DE PRESERVATION

Les menaces qui pèsent aujourd’hui sur le site sont essentiellement liées à la fréquentation touristique (pratique de l’escalade sur la falaise de Clémont), à la fermeture des milieux en bord de corniche et à la gestion forestière.

La préservation de ce site, des espèces et des habitats qu’il héberge, passe par la prise en compte de mesures visant à respecter les milieux, la flore et la faune et notamment les mesures prises dans les APB pour les oiseaux et chauve-souris, à limiter la fréquentation du public aux sentiers nécessaires à l’accès du site d’escalade et à mener une gestion forestière respectant les peuplements en place et leur structure, notamment dans les secteurs soumis à l’érosion.

Afin de limiter l’envahissement pas les buissons des petites pelouses de corniche, un débroussaillage manuel intervenant tous les deux ou trois ans permettrait de ralentir cette évolution.

Commentaires sur la délimitation
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