ZNIEFF 430009404
CENTRE DE RENCONTRE DE GLAY

(n° régional : 31000026)

Commentaires généraux

DESCRIPTION

Sous nos latitudes, la cohabitation entre les chauves-souris et l’homme s’est amorcée depuis quelques centaines de milliers d’années, ces deux mammifères ayant partagé des espaces souterrains communs dès la Préhistoire. Cependant, les périodes glaciaires obligeront les chauves souris à migrer au sud à la rencontre de conditions plus chaudes et ce n’est qu’avec le réchauffement climatique intervenu 6000 ans avant notre ère que leur peuplement devient assez semblable à celui actuellement connu. Toutefois leur répartition diffère : la forêt couvre majoritairement notre continent si bien que dominent les espèces forestières qui profitent des cavités des arbres ou décollement d’écorces (vespertilion de Bechstein, noctule commune, barbastelle). La sédentarisation de l’homme et le développement de l’élevage ont progressivement induit un nouveau changement lié aux défrichements, à l’assèchement des marais pour l’agriculture et à la construction. Ainsi, sont nés les paysages semi-ouverts dont ont profité des espèces comme le grand rhinolophe ou le grand murin. En même temps, le développement des villages et des villes a favorisé les chauves souris thermophiles comme le petit rhinolophe, la pipistrelle commune ou la sérotine commune ; toutes trouvent sous les charpentes ou derrière des volets des conditions de température estivales élevées qui leur sont très favorables pour l’élevage de leurs jeunes.

 

Les terrains de chasse changent régulièrement au cours de l'année en fonction des concentrations d'insectes et ce sont les biotopes de transition qui assurent les meilleurs garde-mangers et en particulier ceux situés non loin de l’eau : haies riveraines, cours d'eau, zones humides, lisières forestières et forêts. Il s’ensuit généralement des changements de sites, constants et étroitement liés au rythme biologique. Les distances entre ces gîtes sont variables : de 200 kilomètres pour le minioptère de Schreibers, elles n'excèdent pas 5 kilomètres pour le petit rhinolophe. Ces divers facteurs environnants ont induit, pour la plupart des espèces, une grande fidélité aux gîtes d'hiver et de mise bas.

 

Le grenier de la maison familiale et de rencontres de Glay accueille une colonie de mise bas de grands murins (150-400 individus). Ce lieu accueille un des huit sites de mise bas pour le grand murin du département du Doubs. L’intérêt du centre de rencontre de Glay est départemental (indice chiroptérologique de 24).

 

STATUT DE PROTECTION

Le grenier de la maison familiale et de rencontres de Glay n’est pas protégé réglementairement. Toutefois, l'arrêté ministériel du 23 avril 2007 assure une protection stricte des espèces et interdit la destruction ou l'altération des sites de reproduction ou des aires de repos. De plus, un accord oral existe avec l’association gestionnaire du site.

 

OBJECTIFS DE PRESERVATION

Les travaux sur la toiture, le traitement des charpentes, la fréquentation humaine, l’aménagement des combles ou leur éclairage constituent les principales menaces pour la colonie.

Pour se nourrir des insectes dont il un consommateur exclusif, le grand murin est connu pour exploiter les paysages.

Les chauves-souris vont chasser dans les environs proches de leur gîte, d'où l'importance de conserver également les milieux qui leur sont favorables : forêts, bosquets, ripisylves, prairies pâturées et vergers.

Commentaires sur la délimitation
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