ZNIEFF 430009451
GROTTE DE LA TUILERIE

(n° regional: 31000023)

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DESCRIPTION

Région karstique par excellence, la Franche-Comté est très riche en habitats souterrains. Qu'ils soient grottes naturelles, anciennes mines ou zones de fissure du karst, les habitats souterrains présentent toujours les mêmes caractéristiques : obscurité d'où l'absence de photopériode, variations de température atténuées, hygrométrie proche de la saturation et disponibilité alimentaire limitée.

 

L'intérêt patrimonial des habitats souterrains réside surtout dans leur faune extrêmement originale et spécialisée. Le groupe zoologique le mieux connu est celui des chauves-souris pour lequel 28 espèces sont dénombrées en Franche-Comté la plaçant ainsi parmi les régions les plus riches de France (33 espèces). Cette richesse s'explique par la situation de notre région placée à la confluence de différents climats (continental, océanique et méditerranéen). Toutes les espèces ne sont pas cavernicoles, mais un certain nombre passent une partie ou la totalité de leur cycle biologique sous terre : hibernation, reproduction ou transit. Pour plusieurs d'entre elles, la période estivale, correspondant à la mise bas des femelles, se déroule dans des sites artificiels (bâti) ou arboricoles (décollements d'écorces, trous de pics).

 

Les terrains de chasse changent régulièrement au cours de l'année en fonction des concentrations d'insectes et ce sont les biotopes de transition qui assurent les meilleurs garde-manger : haies, cours d'eau, zones humides, lisières forestières et forêts. Il s’ensuit généralement des changements de sites, constants et étroitement liés au rythme biologique. Les distances entre ces gîtes sont variables : de 200 kilomètres pour le minioptère de Schreibers, elles n'excèdent pas 5 à 10 kilomètres pour le petit rhinolophe. Une fidélité aux gîtes d'hiver et de mise bas est généralement constatée pour plusieurs espèces.

 

La grotte de la Tuilerie, connue depuis 1940, accueille de petites populations de chauves-souris qui trouvent ici un milieu favorable. Accèdant par une petite galerie (hauteur 1 mètre), la grotte s'étend ensuite par une grande salle stalagmitique d'environ 300 à 500 mètres carrés et d'une hauteur de 2 mètres (maxi) par laquelle s'étend des galeries karstiques débouchant sur des rivières souterraines. Cette cavité abrite 9 espèces de chauves souris (le rhinolophe euryale a disparu de 1987) durant la période hivernale en particulier. Les effectifs toutes espèces confondues sont d'environ 20-25 individus durant l'hiver avec une espèce majeure ; le petit rhinolophe. L'intérêt de la grotte de la Tuilerie est départemental (indice chiroptérologique de 24).

 

STATUT DE PROTECTION

La grotte de la tuillerie n'est pas protégée réglementairement. Toutefois, l’arrêté ministériel du 23 avril 2007 assure une protection stricte des espèces et interdit la destruction ou l’altération des sites de reproduction ou des aires de repos.

 

OBJECTIFS DE PRESERVATION

La grotte de la Tuilerie est particulièrement vulnérable d'octobre à fin mars, période durant laquelle un maximum de tranquillité de la cavité est requis.

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