ZNIEFF 430009463
LE MOU DE PLEURE

(n° régional : 14037001)

Commentaires généraux

DESCRIPTION

La plaine de la Bresse se situe entre la bordure externe de l'arc jurassien et le Massif Central. Au cours de l'ère tertiaire, cette partie nord du bassin d'effondrement du Rhône et de la Saône était occupée par un lac au fond duquel de grandes épaisseurs d'alluvions se sont déposées. Le retrait progressif du lac bressan a laissé place à de vastes marécages. Sur des sols peu perméables, la Bresse comtoise forme une entité paysagère et culturelle homogène, constituée d'un vaste complexe interactif et cohérent d'étangs, de prairies et de boisements humides dans un relief à peine vallonné.

A l'extrémité nord-ouest, le site du " Mou de Pleure " est essentiellement boisé. Il revêt encore un intérêt essentiel malgré une dégradation continue car il constitue la dernière tourbière de plaine. Traversée par le ruisseau " le Mou ", cette zone humide, tourbeuse par endroit, était au XIXe siècle le plus vaste et le plus riche marais de Bresse. Quelques signes du bas-marais acide oligotrophe (à faible teneur en éléments nutritifs) subsistent au sein d'une saulaie basse à saule à oreillettes et bourdaine installée sur tourbe (d'une épaisseur allant jusqu'à trois mètres). Elle est bordée d'un complexe d'aulnaies marécageuses sur des sols para-tourbeux engorgés en permanence. Une magnocariçaie, formation herbacée à laîche gracile, s'exprime surtout le long du ruisseau et dans les zones de coupe forestière. Sur les pourtours du site, où l'alimentation en eau est irrégulière, l'aulnaie tend à se dégrader et évolue alors vers une chênaie pédonculée acidicline. Le marais est prolongé vers le nord par deux vastes fossés appelés "Redoutes de Louis XIV".

Cette zone revêt un intérêt essentiellement floristique : elle recèle encore quelques plantes typiques de milieux tourbeux plus ou moins acides comme le trèfle d'eau, la scutellaire en casque et quelques sphaignes. Compte tenu de sa faible altitude et de son isolement par rapport à d'autres sites similaires, cette station est exceptionnelle. D'autres espèces, comme la linaigrette à feuilles étroites, et surtout le rossolis à feuilles rondes, caractéristique des tourbières bombées acides, ont récemment disparu du site.

DESCRIPTION

La plaine de la Bresse se situe entre la bordure externe de l'arc jurassien et le Massif Central. Au cours de l'ère tertiaire, cette partie nord du bassin d'effondrement du Rhône et de la Saône était occupée par un lac au fond duquel de grandes épaisseurs d'alluvions se sont déposées. Le retrait progressif du lac bressan a laissé place à de vastes marécages. Sur des sols peu perméables, la Bresse comtoise forme une entité paysagère et culturelle homogène, constituée d'un vaste complexe interactif et cohérent d'étangs, de prairies et de boisements humides dans un relief à peine vallonné.

 

A l'extrémité nord-ouest, le Mou de Pleure, essentiellement boisé, occupe le fond d'un talweg colmaté d'alluvions limono-argilo-sableux ; sa situation a permis la formation d'une couche de tourbe pouvant atteindre 3 mètres. Malgré une dégradation continue depuis le début du 19° siècle, ce site revêt encore un intérêt essentiel car il reste un témoin des tourbières de plaine. Traversée par le ruisseau "le Mou", cette zone humide, tourbeuse par endroit, était considéré, par le passé, comme le plus vaste et le plus riche marais de Bresse. Quelques signes du bas-marais acide oligotrophe (à faible teneur en éléments nutritifs) subsistent au sein d'une saulaie basse à saule à oreillettes et bourdaine installée sur tourbe. Elle est bordée d'un complexe d'aulnaies marécageuses sur des sols para-tourbeux engorgés en permanence. Une magnocariçaie, formation herbacée à laîche gracile, s'exprime surtout le long du ruisseau et dans les zones de coupe forestière. Sur les pourtours du site, où l'alimentation en eau est irrégulière, l'aulnaie tend à se dégrader et évolue alors vers une chênaie pédonculée acidicline. Le marais est prolongé vers le nord par deux vastes fossés appelés "Redoutes de Louis XIV".

Cette zone revêt un intérêt floristique avec quelques plantes typiques de milieux tourbeux plus ou moins acides comme le trèfle d'eau, la scutellaire en casque et quelques sphaignes. Compte tenu de sa faible altitude et de son isolement par rapport à d'autres sites similaires, cette station est exceptionnelle. Cependant les espèces de grande valeur patrimoniale connues au 19° siècle ont disparu, depuis longtemps pour certaines (liparis de Loesel, laîche des bourbiers) et plus récemment pour d'autres comme le rossolis à feuilles rondes, caractéristique des tourbières bombées acides. Pour les oiseaux, la présence du torcol fourmilier est notée de même que l'hypolaïs polyglotte et la tourterelle des bois.

 

STATUT DE PROTECTION

Ce secteur est inclus dans la zone Natura 2000 " Bresse jurassienne nord ". En outre, la préservation des zones humides est un objectif prioritaire affirmé par la loi sur l'eau du 03.01.92. Enfin, la protection de certaines espèces végétales et de leur biotope est assurée par l'arrêté ministériel du 22.06.92.

 

OBJECTIFS DE PRESERVATION

Les fonctions du Mou de Pleure dans le cycle de l'eau (rétention pendant les périodes pluvieuses, alimentation des nappes souterraines, auto-épuration des eaux de surface, biodiversité) ont été considérablement diminuées par le drainage (dernières opérations en 1986), l'eutrophisation depuis les parcelles périphériques et l'abandon du pâturage sur le site. Il s'en est suivi un disfonctionnement hydrologique et le boisement du site.

Son caractère relictuel et son originalité rendent sa sauvegarde prioritaire d'autant que des potentialités de retour du bas-marais dans la partie centrale existent toujours du fait de la constance et de l'importance de l'alimentation par la nappe. Un plan de gestion a donc été élaboré entre la commune et le Conservatoire des espaces naturels. Ses principaux objectifs sont de :

- limiter le drainage de la tourbière en neutralisant les drains secondaires,

- soutenir le développement de pratiques agricoles plus respectueuses sur la périphérie,

- ouvrir la zone la moins altérée (saulaie à oreillettes)

- favoriser le retour d'espèces typiques des bas marais tourbeux ouverts (étrépage localisé),

mettre en place une exploitation forestière respectueuse du milieu (absence d'engins lourds, arrêt des plantations).

 

Commentaires sur la délimitation
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