ZNIEFF 430009466
FALAISE DU MONT FIER

(n° régional : 40000024)

Commentaires généraux

DESCRIPTION

 

A l'ouest de Prémanon, le synclinal perché du Mont Fier constitue une curiosité géologique. Ses versants forestiers escarpés sont surmontés d'un superbe linéaire de falaises calcaires, faisant face au Rocher du Tiavy et dominant la Combe Berthod. En surplomb des barres rocheuses, un petit belvédère marqué d'une croix permet d'apercevoir la Haute Chaîne du Jura et le lac des Rousses.

 

 

 

Les milieux rocheux rencontrés sur le Mont Fier sont caractéristiques de la partie jurassienne de la Franche-Comté. Ils présentent un fort intérêt patrimonial en raison de leur nature primaire et de leur fonction de refuge pour de nombreuses espèces très spécialisées. L'ampleur des contrastes hydriques et thermiques et l'instabilité du substrat sélectionnent en effet les espèces les mieux adaptées à la rudesse des conditions écologiques de ces milieux, dont de nombreuses plantes méditerranéo-montagnardes.

 

 

 

Le plateau du Mont Fier est couvert par une hêtraie-sapinière à orge d'Europe, une forêt fréquente à l'étage montagnard inférieur jurassien. Au nord-est du site, le promontoire rocheux abrite une pelouse montagnarde mésophile à seslérie blanchâtre et germandrées. Malgré sa taille réduite, elle présente un intérêt patrimonial élevé qui lui est notamment conféré par la présence de l'épervière velue, une espèce caractéristique des pelouses subalpines, milieux très rares en Franche-Comté. En contrebas, les anfractuosités de la paroi verticale souvent ombragée sont investies par la laîche à épis courts, l'épervière embrassante, le cystopteride fragile ou encore le grêle kernéra des rochers. Le faucon pèlerin et le grand corbeau bénéficient des nombreuses cavités naturelles et corniches pour nicher.

 

 

 

Certains secteurs situés immédiatement sous les falaises voient se développer un groupement très particulier, se présentant comme un peuplement quasiment pur de cytise des Alpes surmontant une formation dominée par le calamagrostide des montagnes. Mais le pied des falaises est également maculé d'éboulis, issus du délitement de la paroi par gélifraction, favorables à deux groupements originaux distincts. Les pierriers les plus grossiers sont colonisés par l'association à gymnocarpium de Robert. La fougère caractéristique de ce groupement hygrosciaphile est souvent accompagnée de la valériane des montagnes et de la campanule naine. Lorsque la taille des éboulis s'affine au profit d'une matrice marno-calcaire bien alimentée en eau, c'est un groupement plus alticole à adénostyle des Alpes et liondent qui domine.

 

 

 

Le reste du versant est occupé par une forêt déclinée en plusieurs types selon le substrat et l'exposition. Sur les pentes les plus froides, la hêtraie à tilleul s'accommode des éboulis grossiers tandis que la hêtraie-sapinière à dentaire préfère les matériaux plus fins en contrebas. Toutes deux accueillent un cortège d'espèces hygrosciaphiles comme la dentaire pennée, le polystic à aiguillons et l'actée en épis. A l'opposé, les stations bien exposées parsemées d'éboulis fins sont le domaine de la hêtraie sèche à laîche blanche, potentiellement riche en espèces patrimoniales. Les situations aux conditions intermédiaires sont propices à la hêtraie à if, une formation calcicole également plutôt sèche.

 

 

 

STATUT DE PROTECTION

 

La tranquillité du faucon pèlerin est assurée pendant la période de nidification par un arrêté préfectoral de protection de biotope depuis le 2 juin 1982. De plus, la présence de plusieurs espèces végétales et animales protégées assure aussi indirectement la protection de cette zone puisque est interdit tout acte de destruction à l'encontre de ces espèces et de leur milieu (arrêtés ministériels : 22.06.92 pour les plantes et 17.04.81 pour les oiseaux).

 

 

 

OBJECTIFS DE PRÉSERVATION

 

Les deux principales mesures à mettre en œuvre concernent le respect de l'interdiction de dérangement de l'avifaune en période de nidification et la limitation du piétinement sur le belvédère.

 

 

Commentaires sur la délimitation
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