ZNIEFF 430009486
FALAISES DE VAUX-LES-ST-CLAUDE, JEURRE ET ST ROMAIN-DE-ROCHE

(n° régional : 41035002)

Commentaires généraux

DESCRIPTION

 

A l'ouest de Saint-Romain-de-Roche, la Côte de Plana domine la vallée de la Bienne et le village de Vaux-les-Saint-Claude sous forme d'un versant incluant le rebord du plateau jusqu'aux prairies situées en contrebas des pentes. Ce versant forestier est surmonté d'un superbe linéaire de falaises calcaires constituant un très bel ensemble paysager, caractéristique de la partie jurassienne de la Franche-Comté.

 

 

 

La diversité des habitats de ce site est particulièrement abondante. Parmi les milieux ouverts, la pelouse mésophile à sainfoin et brome dressé constitue le groupement le plus représenté. Elle se rencontre sur le plateau et dans le fond de la vallée. Dans la première situation, l'abandon presque total du pâturage ne laisse en subsister que quelques lambeaux cernés par les ronces et le buis, essentiellement répartis le long du sentier de grande randonnée. Dans la seconde localité, elle est beaucoup plus vaste et encore fauchée. Enfin, dans les deux situations, cette pelouse côtoie une prairie mésophile nettement plus pauvre floristiquement, en raison notamment des apports exogènes qui y sont apportés.

 

 

 

Sur la corniche, un gazon écorché abrite les germandrées, la laîche humble et l'anthyllide des montagnes qui anime la corniche de sa superbe floraison purpurine. En contrebas, les anfractuosités de la paroi verticale et les éboulis situés au pied de la falaise sont colonisés par des groupements bien typés et riches en espèces rares comme la garance voyageuse, le calamagrostide argenté ou le fumeterre de Vaillant.

 

 

 

Mais d'une manière générale, la forêt est la formation principale sur les fortes pentes rocailleuses de la Côte de Plana où les variations de substrat et d'exposition sont à l'origine d'au moins cinq groupements. Bénéficiant d'un excellent ensoleillement, la chênaie sèche occupe les sols superficiels de la bordure du plateau et les sols caillouteux des pieds des parois. Au sud-est du site, la hêtraie à laîche blanche la remplace sur les hauts de pente bien exposés et parsemés d'éboulis fins. Dans les situations sommitales moins séchardes, la hêtraie à if prend le relais sous une forme assez inhabituelle d'érablaie-chênaie-frênaie avec un sous-bois dense de buis. La fraîcheur accumulée dans le Bief de Creuse est quant à elle propice au développement de la hêtraie à tilleul, riche en espèces hygrosciaphiles. Enfin, la tillaie à érable à feuilles d'obier contribue à fixer les éboulis grossiers de tout le reste du versant. L'inaccessibilité à la sylviculture des pentes les plus fortes favorise la conservation d'arbres morts pour les invertébrés, chiroptères et oiseaux cavernicoles, et offre des zones de quiétude aux mammifères forestiers.

 

 

 

L'intérêt faunistique de ce site réside également dans la qualité de son avifaune rupestre, représentée notamment par le faucon pèlerin et l'hirondelle de rochers. Du côté des insectes, la bacchante, papillon protégé en France, présente de belles populations sur le rebord du plateau au nord-est où elle bénéficie de son habitat de prédilection : une mosaïque de zones herbacées parsemées de buissons et de bois clairs thermophiles.

 

 

 

STATUT DE PROTECTION

 

La tranquillité du faucon pèlerin est assurée pendant la période de nidification par un arrêté préfectoral de protection de biotope depuis le 2 juin 1982. De plus, la présence de plusieurs espèces végétales et animales protégées assure aussi indirectement la protection de cette zone puisque est interdit tout acte de destruction à l'encontre de ces espèces et de leur milieu (arrêtés ministériels des 22.06.92 pour les plantes, 17.04.81 pour les oiseaux et 06.05.07 pour les insectes).

 

 

 

OBJECTIFS DE PRÉSERVATION

 

Les deux principales mesures à mettre en œuvre concernent le respect de l'interdiction de dérangement de l'avifaune en période de nidification et la conduite urgente d'une opération de réouverture des secteurs à bacchante. La difficulté d'accès aux engins mécanisés nécessite d'au moins réaliser des débroussaillages manuels de part et d'autre du sentier, tout en favorisant en parallèle un travail sur les lisières forestières.

 

 

 

 

 

 

Commentaires sur la délimitation
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