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DESCRIPTION
A l'est de Danjoutin, et de Belfort, le bois de la Brosse occupe une relief légèrement accidenté marqué par une topographie variée, faisant alterner les pentes douces à moyennes, des zones de plateau, des bas de versants et des fonds peu marqués. Sur le haut du plateau, les arbres sont plutôt rabougris par rapport au reste de la forêt et il en est de même pour les versants exposés au nord. Dans les autres secteurs, la forêt, du type chênaie - charmaie est généralement de belle venue, la composition floristique évoluant selon que l'on se situe sur des sols superficiels (bien diversifiée) ou sur les pentes aux sols plus acides (cortège floristique appauvri d'une chênaie - hêtraie).
A l'intérieur du bois de la Brosse, quelques clairières existent ça et là à la faveur de conditions géologique particulières : placages marneux ou calcaires affleurants. Ils déterminent un ensemble de petites pelouses se distinguant du reste de la végétation environnante. Les arbres de petite taille et arbustes forment alors un manteau autour de ces clairières et parsèment ces espaces ouverts signe d'un fort enfrichement. Sur marne, la strate herbacée montre de la molinie bleuâtre et de la callune témoignant ainsi du caractère acidiphile de ces stations. Dans le bois de la Brosse, au coeur d'une des pelouses, une petite mare a été creusée (mare Vita).
A l'est entre le bois et la RD 13, les calcaires affleurent également sur quelques petits secteurs si bien que se développent plusieurs lambeaux de prairies sèches se caractérisant par une végétation proche des pelouses mésophiles. Les pelouses constituent un type de végétation herbacée installée sur des milieux à degré nutritionnel plutôt faible et sur des sols généralement superficiels. En Franche-Comté, de nombreux types de pelouses ont pu être mis en évidence, les facteurs de différenciation étant le climat et les propriétés des sols. Les pelouses du bois de la Brosse constituent un exemple de pelouse mésophile installé sur calcaire et sur marne, ce type d'habitat naturel restant tout à fait remarquable dans le département du fait de sa rareté (moins d'une centaine d'hectares).
Outre le cortège d'espèces thermophiles, jamais abondantes dans le territoire de Belfort, quelques unes de ces pelouses voient se développer la passerine annuelle, espèce autrefois habituelle dans les cultures ou les prés secs sur sols argilo-calcaires et observée après les moissons. La passerine est devenue très rare en Franche-Comté (moins d'une dizaine stations en Petite Montagne et sur le plateau de Champlitte) ; signalée au 19ème siècle dans le Territoire de Belfort, il s'agit d'une redécouverte très récente dans le département. Pour les insectes, il faut noter la présence du damier de la succise, espèce de papillon protégé en France dont le maintien est lié aux prairies maigres ou aux pelouses riches en succise, plante hôte de sa chenille.
PROTECTION ACTUELLE
Ce secteur ne bénéficie d'aucune protection réglementaire. Toutefois, les arrêtés ministériels des 22/06/92 et 23/04/07 protégent une espèce de flore et d'insecte présents sur le site de même que leur biotope.
OBJECTIFS DE GESTION
La commune a chargé l'Espace naturel comtois de la réalisation de plans de gestion pour un certain nombre de ces pelouses. Leur sauvegarde passe par la mise en place de mesures de restauration puis de gestion accompagnées d'une maîtrise d'usage et de la fréquentation. En raison de sa conservation prioritaire, le Conseil général a financé un premier bilan concernant la Passerine. Il permettra d'identifier les mesures les mieux adaptées pour une conservation durable des stations.
forêt présentant un bon équilibre végétation/sol et permettant des échanges avec les milieux humides voisins, notamment les étangs.
