Ce secteur intègre une partie du lit majeur du Dorgeon, jusqu'à sa confluence avec le Planey. Il se compose encore de quelques belles prairies de fauche inondables mésotrophes du Senecio-Brometum et du Colchio-Festucetum. Sur le coteau du Creley, un pâturage bovin extensif permet le maintien d'une prairie sècharde mésotrophe calcicole (Medicagini-Cynosuretum), qui se poursuit sur le replat supérieur par une prairie de fauche mésoxérophile calcicole (Galio-Trifolietum). Cet ensemble de milieux agro-pastoraux est bordé à l'est et jusqu'à la source du Planey par une forêt mésophile (Deschampsio-Fagetum) qui abrite Carex strigosa (déterminante ZNIEFF).
La source du Planey est une résurgence de la Semouse (source vauclusienne), se présentant comme un gouffre de 90 mètres de circonférence et de 26 mètres de profondeur. Ses eaux bleues et froides abritent des communautés hydrophytiques de qualité (herbiers à Callitriche hamulata et herbiers à Nitella flexilis). Au nord de cette source se développe une aulnaie marécageuse eutrophe dégradée par des plantations de peupliers et par des coupes. Ces dernières favorisent la colonisation d'Impatiens gladulifera, jusqu'à se cicatriser grâce au développement de saulaies marécageuses (Frangulo-Salicetum).
Le cuivré des marais (Lycaena dispar), espèce déterminante ZNIEFF, a été contacté le 22 août 2013 au sud de la zone prairiale. Bien que les prairies soient entièrement fauchées, il peut se maintenir dans cette zone du fait de la présence de ressources alimentaires en bordure de cours d'eau. De plus, les zones humides non fauchées peuvent constituer des zones de refuge pour les cuivrés adultes.
Pour assurer le maintien de cette espèce sur le secteur, il serait souhaitable de conserver davantage les zones refuges permettant l'alimentation, le repos et la reproduction du cuivré des marais. Les zones riches en fleurs et en rumex pourraient être privilégiées.