COMMENTAIRE GENERAL
Le site constitue une forêt alluviale à hautes herbes (Filipendulo-Alnetum), bordant un ruisseau sans nom sur plusieurs hectares de sols plus ou moins organiques et engorgés. Il s'agit d'un peuplement remarquable, à structure irrégulière, diversifié, abritant des saules blancs élancés et hauts de 25 mètres. Une absence de gestion est apparente et le site est caractérisé par la présence de nombreuses chandelles. Il existe des fossés traversant le peuplement, occupés par des communautés de petites hélophytes (Apietum nodiflori) et ourlets nitrophiles sciaphiles en périphérie (Urtico-Crucietetum).
Une large frange coté village a déjà été coupée à blanc, dynamisant ainsi le peuplier grisard (Populus canescens) qui dégrade l'aulnaie-frênaie en lisière de par son caractère envahissant. Le reste de la coupe est en cours de cicatrisation, favorisant le développement en nappe du Phragmite et d'une mégaphorbiaie eutrophe (Cirsio-Fillipenduletum).
Au nord-ouest, cette forêt entre en contact avec un coteau calcaire en forte déprise, ourléifié et à fort enfrichement (ronces, sureau yèble, prunellier, aubépine), qui se poursuit lui-même sur le dessus par une vaste prairie mésophile sècharde fauchée-pâturée (Lolio-Cynosuretum ranunculetosum bulbosi). Malgré tout, aucune espèce végétale déterminante n'a été observée.
En ce qui concerne la faune, le cuivré des marais (Lycaena dispar) qui est une espèce déterminante ZNIEFF a été observé sur la zone. Bien que la prairie soit pâturée, ce Lépidoptère peut se maintenir dans cette zone du fait de la présence de ressources alimentaires dans les mégaphorbiaies en bordure de zones boisées. Les cariçaies bien représentées sur le site constituent des zones de repos et d'accouplement pour les adultes de cuivré.
GESTION FAVORABLE A LA PRESERVATION DE L'ESPECE
Pour assurer le maintien de cette espèce sur le secteur, il serait souhaitable de conserver davantage de zones de refuges permettant l'alimentation, le repos et la reproduction du cuivré des marais. Les zones riches en fleurs et en rumex, plante hôte du papillon, devraient être privilégiées.