ZNIEFF 430030042
LA RECULÉE DE L'OGNON À CENDREY

(n° régional : 48181001)

Commentaires généraux

DESCRIPTION

Juste en limite du Doubs et de la Haute-Saône, la vallée de l'Ognon s'insère entre les reliefs des Avants-Monts et les plateaux calcaires de Haute-Saône. L'Ognon s'écoule dans une dépression élargie, sur des alluvions constituées de graviers siliceux d'origine vosgienne. Les processus actifs d'érosion et de sédimentation ont généré des îles et des bras morts (« mortes ») connectés ou non avec le cours principal. Les îles, occupées par des saulaies, conservent des plages de graviers nus régulièrement remaniés.

 

La composition floristique des prairies reflète leur position topographique (degré d'inondabilité) et leur mode d'exploitation.

 

Les vastes surfaces de prairies humides, associées aux formations riveraines, constituent un ensemble privilégié pour l'accueil de la faune. Sur les rives de l'Ognon a été vue la Cordulie à corps fin, libellule protégée nationalement et citée par la Directive européenne Habitats, Faune, Flore. Le Râle d'eau est souvent aperçu ces dernières années.

 

Les ruisseaux, mortes et secteurs longuement inondables constituent des zones refuge pour les poissons en période d'inondation et des frayères pour le brochet. La raréfaction des sites favorables à sa reproduction entraîne une régression généralisée de cette espèce. Bien qu'elle soit en amélioration, la qualité de l'eau reste plutôt moyenne, avec des teneurs en nitrates et micro-polluants trop élevées.

 

STATUT DE PROTECTION

Aucune protection réglementaire n'a été mise en place. En revanche, la présence d'espèces protégées confère indirectement un statut de protection au milieu : la législation interdit en effet de porter atteinte aux espèces et aux milieux qui les supportent (arrêtés ministériels des 23/04/07 et 29/10/09).

 

 

OBJECTIFS DE PRESERVATION

Cet ensemble de zones humides joue le rôle d’un espace tampon dans la plaine alluviale, assurant des fonctions d’amélioration de la qualité de l’eau (filtration physique des matières en suspension et auto-épuration des eaux de surface), de régulation du débit (champ d’expansion des crues et soutien en période d’étiage) et de limitation de l’érosion.

 

La préservation durable de cette zone est liée au bon fonctionnement hydrologique et à l’intégrité des milieux. Il convient donc de conserver :

- la fonctionnalité des systèmes latéraux (pas de drainage ni de remblaiement) ;

- les prairies inondables (trop souvent converties en cultures ou peupleraies) et la végétation riveraine ;

- les pratiques agricoles extensives (limitation des intrants, retard de fauche).

Commentaires sur la délimitation
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