ZNIEFF 430030064
VALLÉE DE LA BRENNE

(n° régional : 14036000)

Commentaires généraux

DESCRIPTION

La plaine de la Bresse se situe entre la bordure externe de l’arc jurassien et le Massif Central. Au cours de l’ère tertiaire, cette partie nord du bassin d’effondrement du Rhône et de la Saône était occupée par un lac au fond duquel de grandes épaisseurs d’alluvions se sont déposées. Le retrait progressif du lac bressan a laissé place à de vastes marécages.

La Bresse comtoise forme une entité paysagère et culturelle homogène, constituée d’un complexe interactif et cohérent d’étangs, de prairies et de boisements humides sur des sols peu perméables, dans un relief à peine vallonné.

La Brenne, affluent de la Seille, prend sa source dans le Revermont et traverse la Bresse sur la majeure partie de son cours.

D’une manière générale, la diversité de structure de cet ensemble est particulièrement favorable à l’accueil d’une faune typique, également en régression (oiseaux et insectes notamment).

STATUT DE PROTECTION

Cette zone est incluse dans le réseau Natura 2000 « Bresse jurassienne nord ». En outre, la présence de plantes protégées confère indirectement un statut de protection au milieu : la législation interdit en effet de porter atteinte aux espèces et aux milieux qui les supportent (arrêtés ministériels des 20/01/82, 22/06/92, 23/04/2007, 19/11/2007 et 29/10/2009).

OBJECTIFS DE PRESERVATION

En plus de sa richesse écologique, cet ensemble humide joue le rôle d’un espace tampon dans la plaine alluviale, assurant des fonctions d’amélioration de la qualité de l’eau, de régulation du débit et de limitation de l’érosion.

Autrefois très répandus en Bresse, ces éléments prairiaux méritent d'être sauvegardés par des mesures adaptées car les secteurs plus ou moins inondables font progressivement l'objet de drainages et de mise en culture (sur cette zone, quelques parcelles cultivées s'intercalent entre les prairies). Ces menaces perdurent encore actuellement ; de ce fait, les prairies naturelles (permanentes et non drainées) qui subsistent sont devenues relictuelles. L'eutrophisation est également en cause.

La préservation durable de cette zone est liée au bon fonctionnement hydrologique et à l’intégrité des milieux. Il convient donc de conserver :

- la fonctionnalité des systèmes latéraux (pas de drainage ni de remblaiement) ;

- la végétation riveraine et les prairies inondables ;

- les pratiques agricoles extensives (limitation des intrants, retard de fauche et maintien de zones refuges pour la faune).

Commentaires sur la délimitation
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