Assise dans la terrasse alluvionnaire de la Saosnette, cette zone est composée d'un étang, d'une roselière, d'une grande prairie tourbeuse à tendance neutro-alcaline et de boisements humides, le tout dans un bassin versant reposant sur des calcaires oolithiques du Bajocien supérieur.
Outre l'existence de biocénoses remarquables, l'intérêt de ce site réside également dans son isolmement - les milieux similaires à celui-ci sont situés à plusieurs dizaines de kilomètres -, ce qui en fait un isolat relictuel de biodiversité, véritable réservoir génétique perdu au sein d'un environnement largement dominé par l'agriculture moderne.
De par la nature même des biotopes qui la composent, cette zone possède un fort intérêt ornithologique, notamment pour l'hivernage de nombreux anatidés. Beaucoup d'espèces migratoires parfois très rares y effectuent également des haltes.
L'intérêt floristique est indéniable avec notamment la présence d'espèces rares dans le département comme l'Orchis des marais (Anacamptis palustris), la Parnassie des marais (Parnassia palustris) protégées au niveau régional, ou bien la Grande Douve (Ranunculus lingua), bénéficiant d'une protection au niveau national.
Concerant les insectes, la présence de l'Agrion de Mercure (Coenagrion mercuriale), odonate protégé au niveau national, a pu être vérifiée.
Délimitation basée sur la répartition d'un ensemble de biotopes hygrophiles à aquatiques accueillant des biocénoses remarquables (nombreuses espèces rares et protégées), le tout formant un écosystème relictuel, d'un grand intérêt patrimonial, menacé, au sein d'un environnement dominé par l'agriculture intensive.