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Cette zone comprend au nord de la Ferté-Bernard les prairies alluviales les moins dégradées de la partie sarthoise et amont de la vallée de l'Huisne, et conserve encore un intérêt paysager. Situé dans le lit majeur du cours d'eau, ce secteur est une mosaïque de prairies bocagères humides à mésophiles fauchées ou pâturées. Considérablement atteintes dans leur fonctionnement écologique (rectification, régularisation, assainissement du cours d'eau, mise en culture de parcelles, morcellement, implantation de peupleraie, creusement de plans d'eau, etc...), ces prairies qui étaient autrefois régulièrement inondées et fauchées tardivement se sont rapidement banalisées par assèchement progressif. On peut y noter actuellemenent une grande régression, voire une disparition complète des espèces les plus typiques qui participaient à la composition des biocénoses les plus remarquables. Si quelques prairies ont conservé jusqu'à maintenant un intérêt floristique certain, l'ensemble du secteur a beaucoup perdu sur le plan ornithologique. Ce secteur est celui qui a le mieux résisté à l'évolution catastrophique observée sur l'ensemble de la vallée de l'Huisne, dans sa partie sarthoise, dans les vingt dernières années; il n'a en effet pas été constaté "d'aménagements irrémédiables" à grande échelle comme l'implantation de gravières par exemple, qui ont largement défigurée le reste de la vallée. Il n'empêche que la gestion actuelle du cours d'eau nuit totalement au maintien des écosystèmes qui y sont associés, contribuant même à leur destruction à moyen terme. Par ailleurs, il convient de conserver cette zone d'expansion des crues qui contribue à limiter les inondations en zone urbaine de la ferté-Bernard.
Délimitation basée sur la répartition d'un écosystème alluvial menacé abritant des biocénoses remarquables.
