Le plan d’eau de l’étang de Beaulieu est entièrement situé sur la commune de Languédias, mais les
berges au Nord-Ouest sont situées sur la commune limitrophe de Plélan-le-Petit. Cet étang, assez en
longueur et relativement étroit, est sur l’amont du sous-bassin versant du Ruisseau de Pont-Renault qui
dépend de l’Arguenon par la Rivière la Rosette.
C’est un étang de barrage de moulin datant du XVème siècle, d’environ 16 hectares d’eau libre avec une
végétation aquatique flottante enracinée de nénuphar jaune, assez abondante sur une grande partie amont
et quelques anses sur l’aval, avec de plus au total près de 2 hectares de petites roselières à baldingère
occupant les fonds rétrécis des anses et des queues. Les versants sont souvent boisés et relativement
abrupts (affleurement de la roche par endroits) et il y a donc peu de berges en pente douce propices à
l’installation d’une végétation amphibie ou de vasières sur de bonnes largeurs.
Néanmoins, par places, il existe des éléments de cette végétation amphibie sur le pourtour aval du plan
d’eau, avec plusieurs espèces végétales protégées revue ou signalée récemment : la littorelle (Littorella
uniflora) et le flûteau nageant (Luronium natans). Une troisième espèce protégée, la gratiole officinale
(Gratiola officinalis) très rare en Côtes d’Armor et rare en Bretagne a été signalée de ce site après 1990
(source n° 55) elle reste donc affichée comme espèce déterminante mais n’a pas été revue récemment. Il
existe des observations bien plus anciennes de plantes intéressantes comme Catabrosa aquatica ou
Anagallis minima. Mais toujours dans cet habitat, des observations remarquables plus récentes ou
nouvelles ont été rapportées, en particulier la présence de l’élatine à gros pied (Elatine macropodia)
rarissime en Bretagne et qui était nouvelle pour les Côtes d’Armor lors de son observation dans le site en
2002. D’autres plantes peu communes, déterminantes ou non, figurent également : Cyperus fuscus,
Elatine hexandra, Polygonum minus, .... L’intérêt botanique de l’étang reste donc très élevé.
D’autres habitats naturels humides intéressants sont présents dont les saulaies marécageuses à sous-bois
à baldingère et lysimaque commune, la roselière à baldingère (Phalaris arundinacea), et les éléments de
parvoroselières et de mégaphorbiaies plus ou moins disséminés.
L’étang est également intéressant pour les oiseaux en hivernage (canards plongeurs et de surface, grèbes,
etc.), et sert de reposoir et de pré-dortoir pour les laridés ; quelques oiseaux d’eau classiques y sont
réguliers en période de nidification (source 62). L’étang a fait l’objet d’une prospection entomologique
(odonates particulièrement) en 2008 par les naturalistes du réseau VivArmor Nature.
Baignade et navigation sont interdites sur l’étang. Pêche et chasse sont réglementées. L’Étang privé de
Beaulieu qui était réputé pour la pêche sportive ("no-kill"), n’est plus géré par la Fédération de pêche des
Côtes d’Armor depuis 2008. Une moitié de l’étang est plutôt dédié à la chasse. D’importants dispositifs
d’agrainage et d’enclos de protection existent en rive gauche sur l’amont, au point de dégrader les
bordures de l’étang et d’augmenter les risques d’eutrophisation.
TRES IMPORTANT : pour rendre valide ce bordereau, joindre une carte au 25 000éme précisant vos
propositions de délimitation avec à l’intérieur la justification des critères de délimitation (voir n°12) et
localisation des espèces et habitats déterminants (voir n°11).
Par rapport au périmètre précédent, le contour de la ZNIEFF
révisée de l’étang comprend les versants boisés immédiats du
plan d’eau, la très grande partie des zones humides du fond de
l’étang et celles présentes dans les petits vallons adjacents,
ainsi que les carrières désaffectées (l’une avec plan d’eau) qui
sont très proches de l’étang. Aucun bâtiment n’est inclus dans
la zone.