L'Étang de Loziers est situé sur le Ruisseau de Loziers, court affluent de la rive droite de la Rance sur
l’amont de son bassin versant. L’étang concerne à parts presque égales les communes de Lanrelas (partie
Sud) et de Plumaugat (partie Nord).
Cet étang d’environ 6 hectares, de profondeur faible : 2,5 mètres (source 55), est classé parmi les étangs
méso-eutrophes (source 54) mais parmi ceux toutefois qui conservaient encore faiblement des
communautés oligotrophes, il y a environ vingt ans. L’observation de la pilulaire (Pilularia globulifera)
est ainsi ancienne, les chances sont assez faibles de la revoir et elle n’est pas reprise dans les espèces
déterminantes. Une espèce végétale protégée et d’intérêt communautaire, le flûteau nageant (Luronium
natans) a été vue couvrant 1 m2 en 1996 (source 56), mais n’a pas été détectée en 2009. D’autres espèces
remarquables, peu communes à rares, s’observant plus facilement au retrait des eaux sont sans doute
encore potentiellement présentes. Une espèce non déterminante mais toutefois assez rare : la jussie des
marais (Ludwigia palustris) déjà mentionnée dans la première ZNIEFF de 1984 est confirmée. Une
mousse de marais rare en Bretagne, figurant dans la première ZNIEFF : Calliergon giganteum, est à
retrouver.
Les ceintures de végétation ont apparemment évolué durant toute cette période, ainsi il est fait mention
d’une large et dense typhaie mais aussi de la progression de la phragmitaie dans l’inventaire des sites
naturels de l’intérieur du département de 1987. Mais seule aujourd’hui cette dernière roselière est
présente sur la bordure du plan d’eau en une frange peu large, seulement un peu plus développée sur la
rive Est partant de la digue. Des ouvertures restent propices au développement de petits hélophytes en
plusieurs endroits. Quelques peupliers situés en arrière de la queue de l’étang située sur Plumaugat ont
été exploités, générant un espace mis à nu et partiellement inondable, sans doute intéressant à suivre
dans l’avenir. Une saulaie mésotrophe encadre le ruisseau émissaire.
Cet étang évolue donc logiquement vers un stade plus eutrophe. Les rives Sud et Nord ne sont protégées
que par des haies sur talus les séparant de parcelles agricoles dont il serait bon qu’elles soient menées en
prairies permanentes les plus naturelles possibles, en limitant ou supprimant les intrants, sans usage
d’herbicides sous clôture et sans accès direct au plan d’eau pour le bétail.
La richesse avifaunistique de cet étang est sans doute moyenne, la Foulque et le Grèbe huppé s’y
reproduisent. Ce plan d’eau non chassé constitue un intéressant refuge pour les anatidés et autres oiseaux
d’eau. L’étang a fait l’objet d’une prospection entomologique (odonates particulièrement) en 2009 par
les naturalistes du réseau VivArmor Nature.
TRES IMPORTANT : pour rendre valide ce bordereau, joindre une carte au 25 000éme précisant vos
propositions de délimitation avec à l’intérieur la justification des critères de délimitation (voir n°12) et
localisation des espèces et habitats déterminants (voir n°11).
Le nouveau périmètre de la ZNIEFF reprend naturellement
l’étang et ses végétations en rives. Il ne conserve plus un
espace agricole cultivé qui était inclus auparavant, mais par
contre intègre l’espace boisé hygrophile encadrant le ruisseau
d’alimentation.