ZNIEFF 530002100
ÉTANG DE LOSCOUËT

(n° régional : 00000047)

Commentaires généraux

L’étang de Loscouët était identifié dans les années 1980 comme un étang méso-eutrophe (source n° 54),

et était surtout remarqué pour une diversité végétale importante et ses ceintures de végétation de la

queue de l’étang, étendues et denses (source n° 55). De plus, une espèce végétale remarquable, protégée

depuis 1993, Littorella uniflora, avait été repérée sur la rive Ouest de l’étang en 1987 (source n° 56).

C’est aujourd’hui un plan d’eau entièrement privé et enclos, à vocation de pêche de loisir commerciale,

qui est complètement aménagé dans ce but. La berge de la rive Est est abrupte partout, avec des places

de pêche numérotées, et porte un chemin et un rideau arboré en partie artificiel. Il n’existe plus de

ceintures végétales, hormis quelques secteurs reliques à baldingère (Phalaris arundinacea) dans le fond

de l’étang, en grande partie boisé. Les quelques secteurs amphibies de la rive Ouest qui portaient sans

doute autrefois la littorelle ont été récemment remblayés pour créer de nouvelles places de pêche.

Un petit îlot complètement privé situé près de la rive aval à l’Ouest de l’étang porte à son extrémité

tournée vers l’étang un bâtiment d’habitation avec une extension en cours de construction (2009) et un

ponton d’agrément. Cette présence humaine n’est pas non plus un facteur favorisant l’installation de la

faune. Une prolifération, au moins estivale, d’algues unicellulaires coloniales dans l’eau de l’étang a été

constatée lors de la visite (août 2009) signe probable d’une eutrophisation importante.

L’intérêt floristique est donc considérablement amoindri. Une seule plante indigène : la jussie des marais

(Ludwigia palustris), considérée comme rare en Côtes d’Armor (mais non déterminante pour la

ZNIEFF) a été détectée en quelques points de la rive Ouest. Le cours d’eau du Meu bordant le plan

d’eau à l’Est, apporte un peu d’intérêt à l’ensemble, bien qu’il soit beaucoup trop sous le couvert.

L’avifaune nicheuse doit rester assez banale ; l’étang est dans le réseau de comptage hivernal des

oiseaux d’eau (Wetlands), le nombre d’observations (espèces et effectifs) qui sont rapportées reste assez

modeste. Une prospection entomologique récente du réseau VivArmor Nature y a enregistré 8 espèces

d’odonates dont un individu mâle de Gomphus à pinces, taxon déterminant pour les ZNIEFF mais qui

est plutôt lié aux eaux courantes assez bien oxygénées, sans doute ici la rivière le Meu.

La question d’une désinscription de ce plan d’eau de l’inventaire des ZNIEFF s’est posée. Choix a

cependant été fait de le maintenir encore jusqu’à la prochaine révision, à titre de témoignage, et dans

l’attente d’éventuelles données nouvelles plus déterminantes.

TRES IMPORTANT : pour rendre valide ce bordereau, joindre une carte au 25 000éme précisant vos

propositions de délimitation avec à l’intérieur la justification des critères de délimitation (voir n°12) et

localisation des espèces et habitats déterminants (voir n°11).

Commentaires sur la délimitation

Le contour de la première ZNIEFF est peu modifié, mais prend

aujourd’hui plus complètement l’ensemble de la queue de

l’étang. Un plan d’eau d’agrément très artificiel situé juste en

amont n’a pas été retenu. Un îlot privé et bâti dans l’angle Sud-

Ouest de l’étang est exclu de la zone. La portion de la rivière le

Meu bordant le plan d’eau à l’Est est retenu dans la zone.