L’Étang de la Hardouinais est un plan d’eau d’environ 38 ha (eau libre et végétation ouverte des rives),
et de 2 mètres de profondeur (source 64) installé sur le cours supérieur du Meu, affluent de la rive droite
de la Vilaine. Il apparaît en enclave sur la lisière Nord de la Forêt de la Hardouinais. Sa rive Nord et la
digue sont sur St-Launeuc, et les autres rives et la plus grande partie du plan d’eau, dont la queue de
l’étang où débouche le ruisseau forestier de St-Doha, sont sur Merdrignac.
- Flore et végétation : l’étang a globalement une nature mésotrophe, ici caractérisée par une étroite
ceinture à baldingère faux-roseau et/ou jonc épars sur une bonne partie des rives, mais il conserve aussi
une association caractéristique des milieux oligotrophes présente par places, en particulier sur les
bordures sablo-limoneuses de la rive Nord du plan d’eau, qui comporte plusieurs plantes d’intérêt
patrimonial et protégées à l’échelle nationale : la littorelle (Littorella uniflora) et le flûteau nageant
(Luronium natans) ce dernier également espèce d’intérêt communautaire. Un petit ptéridophyte
amphibie caractérisant aussi cette communauté, la pilulaire à globules (Pilularia globulifera) également
protégée, a aussi été récemment détecté.
Une petite tourbière à sphaignes était signalée de la queue de l’étang autrefois, mais a sans doute
évoluée ; des îlots de molinie témoins subsistent dans la jonçaie. Une étroite ceinture de molinie ouverte
et diversifiée existe encore sur la rive Sud-Ouest de l’étang et possède toutes les caractéristiques d’un
bas-marais acide avec des éléments résiduels de lande tourbeuse. Une quatrième plante protégée y a été
revue, le rossolis intermédiaire (Drosera intermedia), ainsi que toutes les espèces de sphaignes (4) qui y
avait été signalées il y a plus de 40 ans (ref. source 52).
Deux graminées remarquables relevées dans le site il y a près de 25 ans sont encore à rechercher, l’une
(Deschampsia setacea) pourrait se tenir au niveau de la ceinture en bas-marais acide, l’autre (Antinoria
agrostidea) devrait être dans les pelouses de la partie supérieure de la zone de marnage du plan d’eau,
c’est l’unique station mentionnée des Côtes d’Armor pour cette espèce. Il est encore à signaler la
présence d’une grande herbe très localisée en Côtes d’Armor : Glyceria maxima, revue près de la digue.
Par contre les mentions de Damasonium alisma et Juncus heterophyllus relatives à ce site (cf panneau de
présentation de l’étang) sont des erreurs (source 57).
Faune : l’avifaune du site est assez intéressante, c’est surtout un lieu d’hivernage pour un certain nombre
d’espèces de canards de surface et de canards plongeurs (jusqu’à 45 individus ensemble de Fuligule milouin
par exemple, chiffre toutefois bien inférieur au quota qui rendrait l’espèce déterminante pour la ZNIEFF).
L’Étang de la Hardouinais fait partie du réseau d’observations périodiques des oiseaux d’eau hivernants
du programme « Wetlands » auquel le Groupe d’Études Ornithologiques des Côtes d’Armor (GEOCA)
participe (sources 58 et 59). Le Grèbe huppé a été recensé nicheur sur l’étang récemment.
Ce plan d’eau a également une grande réputation pour sa population de brochets (source 64).
L’Étang de la Hardouinais est privé. Mais c’est un lieu à usages multiples : c’est un étang de pêche de
2ème catégorie géré par l’AAPPMA de Merdrignac, et « afin de limiter la pression de pêche sur les
carnassiers et les conflits d’usage avec l’école de voile, il a été décidé de restreindre la navigation à un
nombre d’embarcations limité » (source 64), car il existe également une base de loisirs (voile, canotage)
sur St-Launeuc. Il existe également un observatoire ornithologique, toujours sur la rive St-Launeuc. La
chasse s’exerce également sur cet étang...
TRES IMPORTANT : pour rendre valide ce bordereau, joindre une carte au 25 000éme précisant vos
propositions de délimitation avec à l’intérieur la justification des critères de délimitation (voir n°12) et
localisation des espèces et habitats déterminants (voir n°11).
Le périmètre de la ZNIEFF est sensiblement le même mais va
plus profondément dans les queues boisées de l’étang (sur les
cours d’eau émissaires le Meu et le ruisseau de St-Doha), et
s’arrête à la digue.