L’étang de Jugon est un plan d’eau de barrage édifié immédiatement sur l’amont du bourg de Jugon-les-
Lacs, et entièrement situé sur cette commune. Il est alimenté par les eaux de plusieurs grands sous
bassins versants des cours d’eau la Rieule, la Rosaie, la Rosette et le ruisseau de Pont Renault, et le
ruisseau du Vau Dehy, constituant à eux tous une grosse moitié du bassin versant de l’Arguenon.
Le plan d’eau a une superficie d’eau libre d’environ 52 hectares auxquels il faut adjoindre une vaste
phalaridaie (groupement à baldingère : Phalaris arundinacea) de plus de 11 hectares d’un seul tenant
constituant l’essentiel de la queue de l’étang. Récemment dévasé sur l’espace de 3 ans, ses plus grandes
profondeurs atteignent désormais 6m formant un chenal central. C’est un plan d’eau intercommunal
servant à l’alimentation en eau potable, un étang de pêche de 2ème catégorie, et un lieu récréatif et de
loisir important pour Jugon, ainsi qu’un site à vocation pédagogique (voir Maison Nature ci-dessous).
Une marge de végétation amphibie oligo-mésotrophe est assez bien présente par places dans la moitié
aval de l’étang à la faveur d’un substrat sableux pas trop envasé, surtout près de la rive gauche (Ouest)
en Dolo et plus localement en rive droite ; elle est caractérisée par une plante protégée à l’échelle
nationale : la littorelle (Littorella uniflora). Une autre plante protégée et d’intérêt communautaire peut
être également rencontrée : le flûteau nageant (Luronium natans). C’est dans cet habitat que d’autres
plantes déterminantes ou remarquables ont été signalées lors de retraits des eaux (Cyperus fuscus,
Polygonum minus, ...). Une troisième plante protégée devenue très rare en Bretagne, la gratiole
officinale, n’a pas été revue sur la rive depuis 1995.
La communauté à baldingère du fond de l’étang est aussi un habitat d’intérêt communautaire, de plus la
superficie qu’elle atteint est rarement observée. C’est certainement un refuge de faune important.
11 espèces de poissons sont recensées dans l’étang de Jugon, dont les poissons déterminants pour la
ZNIEFF que sont l’Anguille et le Brochet. Une espèce introduite, la Perche-soleil, consommatrice
d’œufs et d’alevins d’autres poissons pourrait poser des problèmes au peuplement indigène.
La Loutre d’Europe est en phase de recolonisation dans ce bassin versant dont elle était absente lors de
l’inventaire régional de 1986-1990 (source GMB).
Ancien site connu pour la présence du Rossignol philomèle nicheur, celui ci en est à présent absent après
prospection (source GOB 2001). Le Balbuzard pêcheur chasse occasionnellement sur le site.
Les inventaires faunistiques et floristiques restent encore largement à compléter (ou même débuter) dans
certains groupes.
Une graminée adventice d’origine tropicale, le paspale à deux épis (Paspalum distichum) est présente sur
la digue de l’étang, il s’agit d’une plante potentiellement invasive en Bretagne, mais essentiellement en
milieu anthropisé.
Située immédiatement en contrebas de la digue de l’étang à Jugon-les-Lacs, la Maison de la Pêche et de
la Nature des Côtes d’Armor, partenaire de la Fédération de Pêche et labellisée "Maison Nature" par le
Conseil général des Côtes d’Armor, est un équipement pédagogique doté d’une équipe d’animateurs
diplômés, d’un lieu d’exposition et de matériel pédagogique, qui permet la découverte des poissons et de
la pêche, de l’eau et des milieux aquatiques, ainsi que la nature environnante (forêt et bocage
notamment) - (source : plaquette de présentation pour les groupes scolaires).
TRES IMPORTANT : pour rendre valide ce bordereau, joindre une carte au 25 000éme précisant vos
propositions de délimitation avec à l’intérieur la justification des critères de délimitation (voir n°12) et
localisation des espèces et habitats déterminants (voir n°11).
Le périmètre n’est sensiblement modifié que dans la moitié
amont de la ZNIEFF : l’importante phalaridaie de la queue de
l’étang est à présent intégrée dans la zone, ainsi que les landes-
fourrés et bois des versants pentus donnant directement sur le
plan d’eau. Les terminaisons des ruisseaux d’alimentation du
plan d’eau et leurs vallons correspondants sont aussi inclus
dans la zone, sur quelques centaines de mètres.