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¨ Descriptif synthétique : L'Etang de Botcanou est le type des ²étangs méso-dystrophes à Carex, du sous-groupe marqué par des communautés différentielles des milieux dystrophes et acides² (CLEMENT - 1986, source n° 52-bibliographie). Les laîches (Carex) qui bordent l'étang fixent beaucoup les particules minérales, et produisent une bonne quantité de matière organique dont la destruction est limitée du fait d'une faible variation du niveau d'eau. La sédimentation organique formant la vase de l'étang y est donc forte.
Les groupements végétaux de bas-marais acides installés dans la ²zone d'influence² de la lame d'eau générée par l'étang sont relativement étendus et diversifiés, ponctuellement des habitats de tourbière véritable s'y trouvent aussi. Le reste du site en arrière se compose, à l'Ouest d'un beau couloir en lande humide à tourbeuse qui n'est véritablement menacé par le boisement naturel humide que sur l'amont, et d'une parcelle en prairie humide à Jonc acutiflore avec encore localement une végétation à tendance oligotrophe, et au Sud bordant le ruisseau, des prairies humides mésotrophes délaissées tendant à la mégaphorbiaie ainsi que des bosquets de saules ou bouleaux. Le ruisseau issu de l'étang de Botcanou gagne le Coat Couraval, affluent du Canal de Nantes à Brest.
¨ Milieux principaux : - Végétation aquatique : groupements à Nénuphars (Nymphea alba, Nuphar lutea), de bordure d'étang : groupements à Baldingère (Phalaris arundinacea), Rubanier (Sparganium erectum), Massette (Typha latifolia), … et Magnocariçaie à Laîche en panicule principalement (Carex paniculata).
- Habitats de bas-marais acides et tourbières : groupement à Laîche en rostre (Carex rostrata), Potentille des marais (Potentilla palustris), Trèfle d'eau (Menyanthes trifoliata), également espèces déterminantes, et Molinie en touradons, groupement à Narthécie et sphaignes, landes ²tourbeuses² à Bruyères à 4 angles, Ajonc de Le Gall et Narthécies, saulaie tourbeuse à Molinie et sphaignes.
- Prairies humides à Jonc acutiflore (et hautes herbes dans les secteurs non entretenues, tendant localement à la mégaphorbiaie) - Saulaies-bétulaies humides.
¨ Espèces remarquables : · Flore : présence d'une espèce végétale protégée, au plan national, le Rossolis à feuilles rondes - Drosera rotundifolia et au moins 3 espèces végétales inscrites sur la liste rouge des plantes menacées armoricaines (voir groupements de bas-marais - milieux).
· Faune : présence du Lézard vivipare (Lacerta vivipara)
¨ Conditions actuelles de conservation : Le niveau sans doute relativement élevé et assez permanent limite un peu le boisement naturel en saules des communautés végétales les plus hydromorphes. Ce boisement spontané s'exprime plus dans les secteurs amonts où il est accompagné d'indices de rudéralisation et de plus grande eutrophisation. En deux points au moins du couloir humide à l'Ouest les cultures ont gagné sur la zone humide, le talus de ceinture du bas-fond a été localement supprimé et des fossés drainants sont observables.
Une reprise de la fauche avec exportation, ou d'un pâturage extensif, sur les prairies humides bordant le ruisseau principal serait une bonne mesure de gestion. L'intervention dans les parcelles en lande serait plus délicate, la lande dense et l'abondance des bruyères est peut-être actuellement la meilleure protection contre un boisement rapide du milieu, celui-ci est toutefois inéluctable à long terme.
- Le périmètre de la ZNIEFF de Botcanou comprend l'étang de Botcanou et toutes les communautés végétales de bordure directement sous son influence ainsi que le tronçon du ruisseau qui l'alimente sur l'amont et ses zones humides attenantes (3) jusqu'à ce qu'ils soient coupés par un chemin d'exploitation au dessus duquel les couloirs humides se resserrent, s'artificialisent fortement (réservoir et étang artificiels) et ne comportent plus de milieux remarquables (3, 4 et 2).
- Un couloir humide secondaire d'alimentation qui conflue avec celui du ruisseau principal juste au dessus de l'étang est en grande partie composé d'un habitat remarquable (lande tourbeuse) similaire à celui qui en bordure d'étang a en partie justifié la première inscription en ZNIEFF par les espèces d'intérêt patrimonial qu'il abrite (2 et 1).
- Le talus qui ceinture le bas-fond et le sépare des cultures est la limite logiquement suivi, malgré l'empiétement sur la zone humide de ces dernières en au moins deux endroits ces espaces artificiels ne font pas partie de la ZNIEFF. (4)
