Il y a quelques dizaines d’années (1970), les landes tourbeuses de Kerhir occupaient encore des surfaces
beaucoup plus importantes. Elles ont été, en partie, défrichées pour faire place à des prairies humides
semi-naturelles oligotrophes (à Jonc acutiflore) ou mésotophes (à Jonc diffus) ; a contrario, les zones
d’écoulements les plus encaissées et humides ont été laissées en abandon total de gestion et sont
maintenant occupées par des saulaies. La partie au Nord-Est de la route départementale n°28 est, de
manière générale, encore assez bien entretenue par pâturage ou fauche. Plusieurs petites cuvettes
tourbeuses avec leur végétation (Narthécies, Droséras, Linaigrette, sphaignes…) subsistent au sein des
parcelles pâturées. La végétation tourbeuse est, parfois, fortement impactée par le sur piétinement des
bovins. Une contractualisation agri-environnementale, financée par le Conseil Général 22, a été mise en
place en 2008 sur une grande partie de cette ZNIEFF et devrait permettre la pérennisation de pratiques
agricoles favorables au maintien de habitats caractéristiques (le surpiétinement localisé sera cependant
difficile à éviter).
Les landes humides ou tourbeuses de la partie Sud-Ouest sont en abandon complet de gestion et, en
partie, occupée par une plantation de pins inexploitée. Les saules tendent à se développer à partir de la
périphérie.
Flanc Ouest peu pentu et humide de la zone de crête
marquant la ligne de partage des eaux de l’Hyères et de
l’Aulne (source du ruisseau du Dein, affluent de l’Aulne).