ZNIEFF 530006067
ETANG DE BEFFOU

(n° régional : 00000089)

Commentaires généraux

L'Étang de Beffou est situé sur le cours supérieur de la rivière St-Émilion, important affluent du Léguer.

Cet étang de presque 11 hectares est répertorié parmi les étangs méso-dystrophes à Carex (source 54) ici marqué par des communautés végétales de milieux dystrophes et acides, déterminantes pour la zone, et encore bien représentées par les groupements de tourbière de transition à laîche en rostre (Carex rostrata), trèfle d’eau (Menyanthes trifoliata) et potentille des marais (Potentilla palustris), dans la queue de l’étang et une partie de la rive Sud. A ce niveau, plus en arrière se développent une mégaphorbiaie à reine des prés et valériane diversifiée, et une moliniaie tourbeuse résiduelle, près de laquelle a été repérée en 2004 (source 59) la laîche blanchâtre (Carex curta) plante peu commune en Bretagne. A l’interface avec le plan d’eau, la ceinture d’hélophytes est surtout constituée par une communauté de prêle d’eau. Un groupement amphibie à littorelle (Littorella uniflora) et accueillant le flûteau nageant (Luronium natans), plantes protégées à l’échelle nationale, est bien représenté sur la rive Nord, plus faiblement envasée que la rive Sud où il n’existe que par places.

Les hydrophytes sont représentés par le nénuphar jaune qui s’étend peu.

Les bandes boisées (sur talus au Nord) offre une protection indispensable à l’étang. L’unique prairie au contact dans l’angle Nord-Ouest devrait rester naturelle et entretenue par la fauche.

Il existe latéralement au ruisseau principal des sources secondaires d’alimentation. Au Nord du ruisseau émissaire, le milieu a un caractère plus mésotrophe où mégaphorbiaies et éléments de magnocariçaie sont gagnés par la saulaie marécageuse. Au Sud en direction du village de Lézaurégan des prairies humides entretenues et plus oligotrophes étaient repérées mais évoluent défavorablement sous la pression d’un trop fort pâturage. Une station de la peu commune pédiculaire des marais pourrait ne pas y avoir résisté. Il subsiste dans ce même secteur une petite unité de tourbière abandonnée.

La richesse faunistique globale de cet étang serait assez forte (source 55), les données anciennes comme plus récentes restent à collecter ou confirmer auprès d’observateurs. L’avifaune nicheuse réunit Canard colvert, Grèbes huppés et castagneux. C’est un plan d’eau surtout intéressant pour l’avifaune hivernante ou de passage, dont une bonne variété d’anatidés, mais aux effectifs trop faibles pour que ces espèces soient déterminantes pour la ZNIEFF. Cet étang fait partie du réseau d’observations périodiques des oiseaux d’eau hivernants du programme « Wetlands » auquel le Groupe d’Études Ornithologiques des Côtes d’Armor (GEOCA) participe (sources 57 et 58). Ce sous-bassin versant est fréquenté par la Loutre d’Europe. Tout le fond du site devrait rester peu accessible pour rester attractif pour la faune.

L’étang de Beffou s’inscrit dans un circuit de balades en Pays de Trégor. Une motte féodale existe également à proximité.

TRES IMPORTANT : pour rendre valide ce bordereau, joindre une carte au 25 000éme précisant vos propositions de délimitation avec à l’intérieur la justification des critères de délimitation (voir n°12) et localisation des espèces et habitats déterminants (voir n°11).

Commentaires sur la délimitation

Le nouveau périmètre de l’Étang de Beffou englobe beaucoup plus complètement tous les habitats humides dépendants du plan d’eau, et bordant le ruisseau sur quelques centaines de mètres en amont, ainsi que la petite zone tourbeuse de Lézaurégan.