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Initialement dénommée « Champ des Martyrs » (du fait de la proximité immédiate d’un enclos et monument qui rappelle qu’en ce lieu furent fusillés en 1795 des émigrés et chouans qui voulaient rétablir la monarchie), cette ZNIEFF est à présent plus justement désignée sous le nom de « Prés-salés de la Rivière de Tréauray » qui est en fait aussi le débouché estuarien de la rivière le Loc’h.
Cette zone a été inscrite en ZNIEFF pour le développement important des prés-salés encadrant la rivière le Loc’h à partir du lieu-dit Tréauray jusqu’à la hauteur de Rostevel en Brec’h. Elle est maintenue à ce titre, et augmentée vers l’aval car après une petite discontinuité d’autres zones de prés-salés assez développées sont présentes, notamment au niveau de la "Petite Forêt" en Auray. Ce dernier secteur est également un Espace naturel sensible du Département du Morbihan qui s’étend sur 14, 9 ha environ dont 6 ha de prés-salés sont inclus dans la ZNIEFF (un sentier côtier aménagé est ouvert au public). C’est aussi à ce niveau que serait présent, en très petite quantité, le petit statice ou statice humble (Limonium humile) repéré en 1997 et confirmé en 1998, espèce eu-atlantique boréale protégée, dont la principale population française ne se tient plus à présent qu’en Rade de Brest. L’hybride présumé de L. humile et L. vulgare : Limonium x neumanii, est également repéré dans ces mêmes lieux ce qui peut rendre les identifications délicates.
Sur l’ensemble de la zone, ce sont les communautés des pré-salés atlantiques qui dominent, surtout celles du haut-schorre, et particulièrement la végétation à chiendent du littoral (Elytrigia atherica). Les communautés à aster maritime, obione, triglochin maritime et statice commun sont présentes dans les dépressions et en bordure des chenaux. Certains chenaux comblés sont occupés par la formation à scirpe marin ; en amont et sur la bordure externe du pré-salé se développent d’importantes phragmitaies. Quelques parcelles en prairies humides diversifiées bordent ponctuellement la zone.
Des remblaiements sur cette zone humide sont observables en quelques points (Kerpalud en Brec’h, la Petite Forêt en Auray), ils sont destructeurs et ne devraient pas se poursuivre.
C’est un espace propice à l’avifaune de ces milieux dont plusieurs représentants probablement reproducteurs sont déterminants pour la ZNIEFF (observés particulièrement dans la partie amont de la zone : Kerpalud, Kerglaz - source n° 53), il s’agit du Busard des roseaux, du Phragmite des joncs, de la Locustelle tachetée, et de la Gorgebleue à miroir.
Une plante invasive, le Baccharis, est relevée en quelques points sur la partie aval de la zone et présente un risque d’extension.
Le périmètre de cette ZNIEFF a été étendu sur l’aval jusqu’au niveau du pont routier franchissant la rivière, pour inclure les espaces de prés salés également importants de l’Anse du Palud du Ster, et de la Petite Forêt.
