A la base porteur d’une chênaie-hêtraie acidiphile et de landes, l’espace du Bois de Coat-Liou a été enrésiné sur plus d’un tiers de sa surface, plus particulièrement en pins sur les landes mésophiles à humides au Sud de la route communale de Bourbriac à St-Adrien et au-delà de la D 24 plus au Sud, ainsi que sur les landes plus sèches au Nord de Ty Ruliou, dans les environs de la Tourelle. Ailleurs dans les habitats forestiers classiques, la densité de pins peut localement donner une allure de bois mixte. Les îlots d’épicéas, ou de peupliers dans le vallon Nord sont plus localisés. Quelques belles unités de futaie de la chênaie-hêtraie atlantique à houx (habitat forestier d’intérêt communautaire) sont toutefois conservées sur le versant Nord du bois. D’autres espaces boisés traités en taillis favorisent le châtaignier, le bouleau peut être très présent dans les parcelles jeunes et les recrûs.
La zone contient deux ZNIEFF de type I : la zone n° 04050001 les « Landes tourbeuses au Sud du Bois de Coat-Liou » (2 secteurs distincts), ainsi que la zone n° 04050002 « Roc’h ar Boc’h et le Vallon tourbeux du Sullé à Coat-Liou ». Les secteurs tourbeux (tourbières ouvertes, landes tourbeuses et bois tourbeux) ainsi que le gros rocher de Roc’h ar Boc’h apportent au bois un intérêt naturaliste important (4 plantes protégées, et plusieurs espèces peu communes à très rares de plantes vasculaires ou bryophytes - voir liste 2a et ZNIEFF I). Elles contiennent des informations qui pourraient être utilement communiquées aux propriétaires et gestionnaires sur la zone.
Ailleurs dans la zone, les landes interstitielles, petits réservoirs d’eau, ancienne petite carrière, etc. sont autant de biotopes favorisant la biodiversité du bois, qui reste largement à connaître.
Avifaune : le peuplement d’oiseaux de cet ensemble boisé est relativement diversifié, l’enquête récente sur l’avifaune forestière bretonne (GOB 2002 - source 60) a permis de contacter dans le Bois de Coat-Liou 46 espèces dont un bon nombre d’oiseaux nicheurs possibles ou probables, dont la Fauvette pitchou. La Bondrée apivore annoncée nicheuse en 1973 a été à nouveau observée en 1999 (GEOCA 2000 - source 61) mais sa nidification reste sans doute encore à confirmer.
Invertébrés : l’Escargot de Quimper (Elona quimperiana) protégé et d’intérêt communautaire est présent dans le bois. Des données entomologiques (lépidoptères) provenant surtout des lisières du bois ont été recueillies par Vivarmor Nature en 2004.
100 hectares dans la partie Ouest du bois, à vocation récréative car proches de l’agglomération de Bourbriac, font partie des Espaces Naturels Sensibles du Département des Côtes d’Armor : une propriété privée est en effet accessible uniquement aux piétons et seulement dans les sentiers balisés du 1er Mars au 20 Septembre elle est "ouverte au public grâce à la volonté de sa propriétaire et dans le cadre d’une convention avec la commune de Bourbriac et le Conseil Général chargé des aménagements" (source : panneau d’information à l’entrée du bois).
TRES IMPORTANT : pour rendre valide ce bordereau, joindre une carte au 25 000éme précisant vos propositions de délimitation avec à l’intérieur la justification des critères de délimitation (voir n°12) et localisation des espèces et habitats déterminants (voir n°11).
Le périmètre de cette ZNIEFF forestière de type II est peu modifié, sauf à l’Ouest au contact de l’agglomération de Bourbriac où l’urbanisation a gagné sur la forêt (quartier de Kergroaz). De rares enclaves agricoles ont été conservées dans la zone, par contre la maison de Ty Ruliou et une maison forestière au Sud du bois en sont exclues.Les marges forestières en prairies humides ou mésophiles naturelles sont retenues dans la zone pour des raisons écologiques et fonctionnelles (écotone).