La ZNIEFF du marais et dune du Quellen comprend l’étroit cordon dunaire du haut de la plage de Goaz
Trez derrière lequel le marais s’est édifié (longé par la route côtière départementale D 788), et le marais
du Quellen, qui se décompose encore en l’étang du "Petit Quellen" au Nord (propriété communale),
barré par la route menant à Kerhellen, et le marais du "Grand Quellen" : Espace Naturel Sensible du
Département des Côtes d’Armor depuis 1983 (où plus de 24 hectares sont acquis ou en convention)
faisant l’objet d’une gestion active et d’une ouverture au public. La pose d’un moine, au début des
années 80 n’autorise plus qu’une très faible remonté d'eau de mer dans le marais lors des seules marées
de vives eaux. Il n'y a pas d’échanges hydrologiques entre le petit et le grand Quellen.
Habitats déterminants et principales espèces remarquables : les végétations de la dune mobile et de la
pelouse et prairie dunaires (ainsi que les groupements annuels et vivaces du haut de plage) sont
déterminants, 3 plantes protégées en Bretagne sont présentes à ce niveau : le chou marin (Crambe
maritima), le panicaut de mer (Eryngium maritimum) et le gaillet commun négligé (Galium neglectum).
Ce milieu dunaire sur une étroite bande (entre 10 et 20 mètres) est assez dégradé (surpiétinement,
couloirs de circulation des personnes, parking) dans ce contexte urbain et touristique très fréquenté, et où
l’érosion marine est aussi présente.
L’espace protégé du marais du Quellen débute après la route par une petite prairie herbeuse dunaire déjà
évoquée (revers du cordon) qui cède rapidement la place à une assez grande roselière d’étang arrière-
dunaire dans laquelle des espaces d’eau libre sont conservés (par recreusement et aspiration depuis une
barge), puis elle passe insensiblement à une roselière d’eau douce plus classique. Plusieurs oiseaux d’eau
et passereaux paludicoles y nichent. Une plante aquatique très peu commune en Côtes d’Armor et en
Bretagne y est présente : le cornifle submergé (Ceratophyllum submersum).
Vers l’amont du marais est présente une grande saulaie marécageuse (localement une aulnaie) sur
magnocariçaie à laîche en panicule au centre du vallon, environnée de prairies humides eutrophes à
hautes herbes et plus localement de bas-marais alcalins, dont l’ouverture reste assurée par un pâturage
extensif de chevaux de race Camargue depuis 1989 ; cet espace fait l’objet de suivis scientifiques
réguliers. Une graminée rare et en régression en Bretagne, la canche aquatique (Catabrosa aquatica),
semble profiter des lieux pâturés du site. Le maintien de certaines plantes de bas-marais tourbeux est
aussi visé.
Certaines marges amont du marais sont occupées par des aulnaies-frênaies alluviales également
déterminantes ; la grande prêle (Equisetum telmateia) y possède d’abondantes stations.
Le site est particulièrement bien étudié pour les champignons depuis de nombreuses années et au moins
8 espèces particulièrement rares régionalement ou fortement menacées à l’échelle européenne sont
proposées comme déterminantes pour la zone.
Le Phragmite des joncs était contacté régulièrement dans le site dans les années 80 mais il ne semble
plus y nicher depuis 1996 et n'a été contacté qu'une seule fois en 2008, où il n'a probablement pas niché
(rapports annuels LPO). Le site reste cependant attractif pour cette espèce.
9 espèces d’amphibiens sont recensées dans la zone dont la rainette arboricole, le crapaud accoucheur et
le triton marbré. Des débuts d’inventaires existent également pour plusieurs groupes indicateurs
d’insectes comme par exemple les odonates : 12 espèces recensées (2008) dont le Sympétrum jaune d’or
(Sympetrum flaveolum) rare en Côtes d’Armor et inscrit sur une liste rouge des espèces d’odonates
menacées en France.
Le site n’est pas à l’abri de plantes potentiellement envahissantes, dont certaines se trouvent dans les
jardins des propriétés privées bordant le site, tel que "l’herbe de la pampa".
Le Marais du Quellen fait partie du site d’intérêt communautaire plus vaste « Côte de granit rose »
(réseau Natura 2000).
Découverte du milieu : le site est équipé d’un sentier balisé aménagé et fréquentable en toute saison
(panneau de présentation à l’entrée du site) et possède un observatoire ornithologique. Des visites
guidées sont organisées en juillet et août, et hors saison à la demande de groupes.
TRES IMPORTANT : pour rendre valide ce bordereau, joindre une carte au 25 000éme précisant vos
propositions de délimitation avec à l’intérieur la justification des critères de délimitation (voir n°12) et
localisation des espèces et habitats déterminants (voir n°11).
Les 2 anciennes ZNIEFF de la dune et du marais, en relation
écologique (et espaces présentés ensemble sur un panneau
d’information à l’entrée du site), sont logiquement réunies dans
une unique zone, qui prend aussi en compte à présent
l’ensemble de la zone humide concernée et ses marges
naturelles ou semi-naturelles mésophiles (exceptés le bâti
existant, les jardins, la station d’épuration, et les espaces en
culture).