ZNIEFF 530009832
FALAISES DE TREDREZ - BEG AR FORN

(n° régional : 00000442)

Commentaires généraux

Très bel ensemble de côte rocheuse en falaise très préservée sur environ 4,5 kilomètres, depuis le site du Vorlenn au Nord près du bourg de Locquémeau à la plage de Toul-ar-Vilin au Sud près de St-Michel-en-Grève. La falaise d’une dizaine de mètres de hauteur est exposée et en érosion continue en de nombreux endroits, des pointes plus résistantes font saillies : principalement les pointes de Malabri, de Beg ar Neon (Beg an Evned), et de Beg ar Forn. Les versants assez pentus s’élèvent jusqu’à la rupture de pente du plateau à 75 mètres d’altitude environ. La géologie très complexe est dominée par des formations schisteuses d’origine volcano-sédimentaire (source 53). Les affleurements rocheux sont assez fréquents et à différents niveaux de la pente. Des sources plus ou moins permanentes naissent dans les rentrants de la côte et génèrent des zones humides sur terrasses argileuses.

Les habitats terrestres déterminants sont la végétation des falaises des côtes atlantiques (des fissures à criste marine aux pelouses aérohalines à armérie maritime et fétuque pruineuse, pelouses rases des affleurements rocheux aux contacts pelouses aérohalines-landes, et par places la pelouse hygrophile à samole de Valerand) ; la végétation des rochers eu-atlantiques à nombril de Vénus et silène maritime sur les affleurements en retrait ; les landes à bruyère cendrée et ajoncs (principalement l’ajonc d’Europe) souvent assez évoluées et fermées ; et en tête des talwegs des petites moliniaies humides, faisant rapidement place aux roselières à phragmite tombant souvent jusqu’au pied de falaises, ces dernières compte tenu de leur extension sont proposées comme également déterminantes pour la zone.

Le restant du secteur terrestre est occupé par la ptéridaie et surtout les fourrés arbustifs à prunelliers, ou localement des formations boisées lâches de coteaux.

Dans le secteur marin, la roche est en mode exposé, ce domaine reste à évaluer pour la ZNIEFF.

Au moins trois plantes déterminantes pour les ZNIEFF sont présentes ou signalées après 1990 : la grande prêle (Equisetum telmateia) parmi les roseaux du bas de falaise, l’ornithope penné (Ornithopus pinnatus), et le Cranson officinal (Cochlearia officinalis). Le site est floristiquement assez diversifié du fait de la bonne variété d’habitats présents.

Ces falaises présentent un intérêt ornithologique, en particulier pour le Grand Corbeau, qui est devenu toutefois un nicheur très irrégulier (nicheur en 2003), sensible aux dérangements.

Les Falaises de Trédrez (et une partie du Domaine publique maritime) sont entièrement en site classé, et également en partie propriété du Département des Côtes d’Armor qui maîtrise environ 30 ha dans la ZNIEFF (secteurs de Malabri, Lan-Charlez, Kersalic Bihan, et côte au Nord de Beg ar Forn). Des aménagements du sentier littoral sont réalisés pour la sécurité des promeneurs et le respect des habitats et des espèces (passage des sentiers GR 34 et du PR "circuit des falaises de Trédrez")

Á l’extrême Nord, la zone est traversée par le Sentier de découverte de Locquémeau (2,5 km), jalonné par des stations thématiques exposées dans un livret d’interprétation (information en mairie de Trédrez-Locquémeau). Ce sentier passe par la zone humide du Vorlenn (également ZNIEFF type I n° 0000 0785).

TRES IMPORTANT : pour rendre valide ce bordereau, joindre une carte au 25 000éme précisant vos propositions de délimitation avec à l’intérieur la justification des critères de délimitation (voir n°12) et localisation des espèces et habitats déterminants (voir n°11).

Commentaires sur la délimitation

Le périmètre de la ZNIEFF II révisée en 1995 n’est retouché qu’à la marge sur la partie terrestre, il est étendu aux rochers de l’espace médio-littoral bordant la falaise. Localement des prairies peu intensives ont été conservées en haut de versant. Les habitats remarquables étant pratiquement mieux représentés sur le reste de la zone que dans l’ancienne ZNIEFF de type I de Beg ar Forn, il est procédé à une fusion des 2 ZNIEFF et à une inscription de l’ensemble en type I.