La ZNIEFF de type I « Côte de Pellinec à Roc’h Glaz » repère les habitats d’eau douce ou saumâtre
venant au contact du domaine maritime et situés principalement dans le fond de l’Anse de Pellinec (en
amont de la route submersible), ainsi que les éléments de prés-salés s’établissant juste au devant du trait
de côte depuis le fond de l’anse jusqu’à Roc’h Glaz et autour du petit îlot situé en face de ce même lieu-
dit. Deux prairies humides en lien avec le pré-salé (localement subhalophiles) sont également retenues
dans la zone.
Le fond de l’anse de Pellinec fonctionne comme un fond d’estuaire (chenal de Port-Blanc), c’est une
zone d’accumulation de sédiments fins sur lesquels s’est fixée une végétation adaptée de prés salés. Sous
l’action de cette végétation les dépôts augmentent et comblent l’anse lentement (source n° 54).
Au niveau des talus et murets peut exister un liseré à chiendent littoral (prairies hautes des niveaux
supérieurs atteints par la marée), lui succèdent dessous différentes associations de pré-salé du haut-
schorre dont plusieurs sont influencées par des écoulements d’eau douce (caractérisées par le jonc marin
et la laîche étirée) ou une simple humectation (statice commun et jonc de Gérard), les groupements
typiques des subcuvettes plates du shorre supérieur étant ici les groupements à cranson d’Angleterre,
plantain maritime et statice commun. L’obione pénètre aussi ces précédents groupements puis
caractérise par places le schorre moyen.
Dans le fond d’anse une belle phragmitaie se trouve à l’interface entre les habitats de pré-salé et une
saulaie marécageuse diversifiée, il eut été intéressant que cette dernière soit intégrée au site Natura 2000.
C’est à ce niveau que se trouve une plante déterminante pour la ZNIEFF : la grande prêle (Equisetum
telmateia).
Une plante invasive avérée, la Crassule de Helms (Crassula helmsii), s’est échappée d’un bassin
ornemental d’un grand jardin privé attenant et a atteint la roselière où elle s’étend dans la partie
faucardée (première mention de cette espèce dans la nature pour les Côtes d’Armor). Son éradication
serait souhaitable car une contamination à d’autres zones humides voisines n’est pas à exclure.
Le maintien en l’état de cette zone humide est très souhaitable (artificialisation, introductions,
traitements herbicides et bien sûr drainage sont à proscrire). Des cultures intensives trop proches du
littoral peuvent aussi générer des pollutions diffuses (fertilisants et pesticides).
TRES IMPORTANT : pour rendre valide ce bordereau, joindre une carte au 25 000éme précisant vos
propositions de délimitation avec à l’intérieur la justification des critères de délimitation (voir n°12) et
localisation des espèces et habitats déterminants (voir n°11).
Le périmètre de cette ZNIEFF I ne retient plus que les habitats
côtiers et humides remarquables situés sur la bordure Est de
l’Anse de Pellinec (et identifiés par la cartographie Natura
2000). La bordure Ouest de l’anse ne présente pas d’habitats
particulièrement remarquables. L’estran de fond d’anse bien
que contenu dans l’enveloppe de la ZNIEFF primitive n’y était
pas du tout évoqué (ni ses différents peuplements). C’est un
nouveau périmètre plus large (sans doute à l’échelle de
l’archipel St-Gildas) qui serait à redéfinir pour le décrire
correctement (ZNIEFF II, voire I, à étudier)