ZNIEFF 530012188
CÔTE DE PELLINEC À ROC’H GLAZ

(n° régional : 00000418)

Commentaires généraux

La ZNIEFF de type I « Côte de Pellinec à Roc’h Glaz » repère les habitats d’eau douce ou saumâtre

venant au contact du domaine maritime et situés principalement dans le fond de l’Anse de Pellinec (en

amont de la route submersible), ainsi que les éléments de prés-salés s’établissant juste au devant du trait

de côte depuis le fond de l’anse jusqu’à Roc’h Glaz et autour du petit îlot situé en face de ce même lieu-

dit. Deux prairies humides en lien avec le pré-salé (localement subhalophiles) sont également retenues

dans la zone.

Le fond de l’anse de Pellinec fonctionne comme un fond d’estuaire (chenal de Port-Blanc), c’est une

zone d’accumulation de sédiments fins sur lesquels s’est fixée une végétation adaptée de prés salés. Sous

l’action de cette végétation les dépôts augmentent et comblent l’anse lentement (source n° 54).

Au niveau des talus et murets peut exister un liseré à chiendent littoral (prairies hautes des niveaux

supérieurs atteints par la marée), lui succèdent dessous différentes associations de pré-salé du haut-

schorre dont plusieurs sont influencées par des écoulements d’eau douce (caractérisées par le jonc marin

et la laîche étirée) ou une simple humectation (statice commun et jonc de Gérard), les groupements

typiques des subcuvettes plates du shorre supérieur étant ici les groupements à cranson d’Angleterre,

plantain maritime et statice commun. L’obione pénètre aussi ces précédents groupements puis

caractérise par places le schorre moyen.

Dans le fond d’anse une belle phragmitaie se trouve à l’interface entre les habitats de pré-salé et une

saulaie marécageuse diversifiée, il eut été intéressant que cette dernière soit intégrée au site Natura 2000.

C’est à ce niveau que se trouve une plante déterminante pour la ZNIEFF : la grande prêle (Equisetum

telmateia).

Une plante invasive avérée, la Crassule de Helms (Crassula helmsii), s’est échappée d’un bassin

ornemental d’un grand jardin privé attenant et a atteint la roselière où elle s’étend dans la partie

faucardée (première mention de cette espèce dans la nature pour les Côtes d’Armor). Son éradication

serait souhaitable car une contamination à d’autres zones humides voisines n’est pas à exclure.

Le maintien en l’état de cette zone humide est très souhaitable (artificialisation, introductions,

traitements herbicides et bien sûr drainage sont à proscrire). Des cultures intensives trop proches du

littoral peuvent aussi générer des pollutions diffuses (fertilisants et pesticides).

TRES IMPORTANT : pour rendre valide ce bordereau, joindre une carte au 25 000éme précisant vos

propositions de délimitation avec à l’intérieur la justification des critères de délimitation (voir n°12) et

localisation des espèces et habitats déterminants (voir n°11).

Commentaires sur la délimitation

Le périmètre de cette ZNIEFF I ne retient plus que les habitats

côtiers et humides remarquables situés sur la bordure Est de

l’Anse de Pellinec (et identifiés par la cartographie Natura

2000). La bordure Ouest de l’anse ne présente pas d’habitats

particulièrement remarquables. L’estran de fond d’anse bien

que contenu dans l’enveloppe de la ZNIEFF primitive n’y était

pas du tout évoqué (ni ses différents peuplements). C’est un

nouveau périmètre plus large (sans doute à l’échelle de

l’archipel St-Gildas) qui serait à redéfinir pour le décrire

correctement (ZNIEFF II, voire I, à étudier)