L’anse de Gareau est située dans l’estuaire de la Rance, à l’ouest du lieu-dit de la Ville ès Nonais entre le Mont
Gareau et le lieu-dit le Vigneux.
L’anse correspond à un ensemble de vasières et de prés salés.
L’intérêt floristique est marqué par la présence de Saxifraga granulata et de Silene vulgaris subsp. Thorei, espèces
inscrites sur la liste des espèces végétales menacées dans le massif armoricain et d’herbier à Zostera noltii.
L’Anse de Gareau présente un intérêt majeur pour l’avifaune. En période internuptiale, c’est un des sites importants
de la Rance pour les anatidés et les limicoles, qui y trouvent d’importantes ressources trophiques et des zones de
tranquillité.
Il s’agit également d’une zone importante pour le stationnement et l’alimentation des grèbes hivernant sur la Rance.
Isolé du continent à marée haute, le schorre constitue un reposoir très attractif pour les anatidés et les limicoles.
La zone joue également un rôle particulièrement important pour le Tadorne de Belon et le Bécasseau variable, deux
espèces pour lesquelles l’estuaire de la Rance est un site d’importance nationale. Pour ces deux espèces, l’anse de
Gareau accueille en moyenne 20% des effectifs hivernants sur l’ensemble de la Rance. C’est également un des
deux secteurs majeurs avec le bras de Châteauneuf pour l’hivernage de la Bernache cravant.
Le site ne semble pas menacé dans l’immédiat. Il convient toutefois de souligner des dérangements de l’avifaune
potentiellement importants, liés à la fréquentation humaine (stationnement de voitures et chemin de randonnée en
limite terrestre du site, visite du camp viking à marée basse, chasse et pêche à pied).
L’anse de Gareau est en lien avec la ZNIEFF de l’Estuaire de la Rance site n°5250000.
Le contour cartographique englobe les herbus de l'anse de Gareau et les vasières situées en périphérie immédiate (2, 3). Ces habitats constituent un ensemble cohérent au niveau des espèces rencontrées, tant du point de vue de la flore que de la faune (1).