L’île Millau est séparée de la côte de Trebeurden par un bras de mer étroit mais elle est accessible à pied
aux marées basses. Elle se montre assez élevée (52 m), avec des promontoires rocheux caractéristiques
de la côte de granit Rose, avec ses grosses boules de granit rose hercynien à gros grain ; ils alternent
avec des falaises limoneuses.
Du fait de sont orientation, l’île présente des « visages » différents et montrent ainsi plusieurs habitats
naturels. Sa côte Nord-Est, abritée des vents, est occupée par un boisement mixte de chênes, châtaigniers
et pins, hébergeant notamment une population de Jonquille Sauvage (cueillette réglementée). La partie
Nord de l’île, restant abritée, et occupée par des massifs de fourrés de prunelliers et fougère aigle. Plus
exposée, sa côte Sud-Ouest est en revanche plus ouverte, et présente des landes et pelouses littorales. Les
falaises Sud présentent une station de Cochléaire officinale, espèce du littoral atlantique pour qui le
secteur de Trebeurden apparait comme sa limite septentrionale ; elle a été épargnée par la tempête de
mars 2008. Les falaises de l’île accueillaient aussi le grand Corbeau jusqu’aux années 1980 qui ont vu
l’effondrement des populations côtières en Bretagne.
L’île étant relativement grande (elle est longue de 1,5 km et large de 750 m), et des sources étant
présentes, les terrains limoneux du plateau et des bordures côtières ont été exploités et des constructions
ont été établies (en partie réhabilitées en gîte). Des parcelles sont encore fauchées à l’initiative du
Conservatoire du Littoral propriétaire de l’île. D’autres parcelles sont envahies par la fougère aigle ; les
bas de falaises limoneuses sont marqués par des roselières de phragmite. Il est à noter la présence de la
Blatte des sables (Ectobius panzeri) et du mollusque Ponatias elegans, tous deux sur les falaises
limoneuses de la face Sud.
Le reste du sommet de l’île montre des landes sèches à Bruyère cendrée et Ajonc de le Gall,
caractéristiques de Basse-Bretagne, des pelouses xérophytiques s’y insèrent, à la faveur de dalles
grantiques subaffleurantes, parfois à la faveur des cheminements. Ces pelouses rases (les moins
intensément piétinées) présentent des espèces caractéristiques : Ornithopus pinnatus, Cicendia filiformis,
Romulea armoricana…
TRES IMPORTANT : pour rendre valide ce bordereau, joindre une carte au 25 000éme précisant vos
propositions de délimitation avec à l’intérieur la justification des critères de délimitation (voir n°12) et
localisation des espèces et habitats déterminants (voir n°11).
La côte continentale et l’îlot la séparant de l’île sont
inclus au périmètre précédent en raison de la présence
d’Ornithopus pinnatus sur la côte.