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Descriptif synthétique : Cette zone tire l’essentiel de son unité du fait qu’elle abrite les sources du fleuve côtier l’Elorn et son
cours supérieur jusqu’à son débouché au lac artificiel du Drennec. Elle est composée d’une vaste étendue de landes et de
tourbières qui occupe une grande partie supérieure de la vallée et le flanc Ouest du Tuchenn Kador. L’Elorn passe ensuite
dans une courte cluse de la crête septentrionale des Monts d’Arrée et génère encore ensuite, jusqu’au bout de la zone en aval,
des prairies et saulaies humides ou tourbeuses de grande qualité comme l’est également le cours d’eau à ce niveau (ZNIEFF
Cours d’eau).
A l’extrémité aval débute une zone amphibie intéressante (mais qui est également présente en d’autres points autour du Lac
du Drennec). Cet ensemble a une importance patrimoniale majeure.
Milieux principaux : Landes sèches et mésophiles, humides et tourbeuses (différents faciès) et affleurements rocheux
remarquables Tourbières de pente à narthécies, communautés pionnières aquatiques et sur tourbe nue, Saulaie tourbeuse
caractéristique, Rivière oligotrophe de très grande qualité. Communautés amphibies des rives d’étang.. Environnement
boisé sur une partie d’un versant en conditions ombragées et humides favorables à plusieurs espèces à forte valeur
patrimoniale. Le complexe tourbeux de la haute vallée de l’Elorn possède un niveau de valeur national.
Espèces remarquables :
Flore : présence de 11 espèces végétales protégées aux plans national, régional, départemental. Le Polystic atlantique –
Dryopteris aemula, l’Hymenophylle de Tunbridge Hymenophyllum tunbrignese, le Lycopode des tourbières Lyopodiella
inundata, le Lycopode sélagine Huperzia selago (2 localités connues pour le Nord – Ouest de la France) les Rossolis à
feuilles rondes et à feuilles intermédiaires Drosera rotundifolia et intermedia, l’Osmonde royale Osmunda regalis le Malaxis
des tourbières Hammarbya paludosa (orchidée très rare en France et en Europe), le Spiranthe d’été Spiranthes aestivali, la
Littorelle Littorella uniflora et le Flûteau nageant Luronium natans. Cette dernière espèce, avec la Sphaigne de La Pylaie
Sphagnum pylaisii également présente dans le site sont des espèces d’intérêt communautaire inscrites à la Directive
« Habitats ».
Au moins 14 espèces rares et/ou menacées dont les sphaignes Sphagnum fimbriatum et S. squarrosum et la mousse
Hyocomium armoricum. Cortèges floristiques caractéristiques et très complets pour plusieurs habitats remarquables.
Faune (sélection) : Oiseaux : espace particulièrement important pour la reproduction des Busards Cendré et St Martin Circus
pygargus et cyaneus Poissons : peuplement caractéristique d’un ruisseau « issu de source » : 2 espèces dont le Chabot Cottus
gobio (espèce d’intérêt communautaire) et remarquable population de Truite fario (souche indigène) qui trouve dans le
ruisseau d’excellentes zones de frayères, capitales pour la population du Lac du Drennec. Invertébrés : présence de l’Escargot
de Quimper Elona quimperiana (espèce d’intérêt communautaire et des Odonates Sympetrum danae (très rare, en limite
d’aire) Lestes dryas, Coenagrion scitulum, Ischnura pumilio (rares et localisées) et Coenagrion tenellum (localisé en nombre
important).
Conditions actuelles de conservation : elles sont globalement bonnes. Une reprise partielle de la fauche de lande serait
souhaitable par endroits. Aucun secteur boisé ne devrait faire l’objet de modifications fortes sans consultation préalable de
personnes qualifiées au plan scientifique. Tous travaux de drainage, création de plans d’eau, de nouveaux boisements, de
démembrement, devraient être proscrits. Les activités agricoles doivent rester réduites dans cette zone et respectueuses de
l’environnement et de la qualité de l’eau. Depuis 2007, une partie des landes au pied du Menez Kador est entretenue par
pâturage ovin : l’évaluation de l’impact de ce mode d’entretien devrait être poursuivie.
Cette zone s'inscrit dans un vaste continuum de landes et tourbières des Monts d'Arrée dont la valeur d'ensemble est celle d'une zone de type 1 (unités écologiques homogènes, niveau de fonctionnement et relations d'écosystèmes).
Cette ZNIEFF est un sous-ensemble de taille moyenne pour conserver sa précision à l'inventaire, et dont le découpage est justifié par la géomorphologie et l'hydrographie de la zone (6), l'agencement spatial des habitats (2) et par une concentration d'éléments floristiques et faunistiques remarquable qui confère à la zone un intérêt majeur (1).
La moitié du périmètre de cette ZNIEFF est au contact avec d 'autres ZNIEFF de type 1 (au nord et à l'est), l'autre moitié est justifiée par l'existence, à l'extérieur de ces limites, de milieux plus artificialisés et d'un intérêt patrimonial bien moins important (4 et 1). Seuls quelques secteurs agricoles enclavés ou imbriqués dans la zone naturelle et pouvant jouer un rôle fonctionnel vis à vis de celle-ci ont été conservés (secteurs de Kerabiou et Roudouderc'h principalement).
