Ce site a été désigné en 1993, sur commande de la DIREN au Conseil Supérieur de la Pêche (devenu Office National de
l’Eau et des Milieux Aquatiques, ONEMA), pour pallier l’absence de prise en compte des cours d’eau dans les inventaires
ZNIEFF. L’objectif général était alors de constituer un réseau de sites « cours d’eau » de référence qui ferait l’objet de suivis
périodiques et serait représentatif des différents types de cours d’eau bretons. Depuis la constitution du réseau Natura 2000 et
la mise en application de la Directive Cadre sur l’Eau, d’autres observatoires et inventaires plus ciblés ont été créés.
Le site rivière de Kersault a donc été délimité, en 1993, comme représentatif des cours d’eau vive (1ère catégorie piscicole) de
bonne qualité circulant sur un substrat schisteux, donc soumis à des étiages plus sévères que ceux situés un peu plus au Nord,
sur le Massif Granitique de Quintin (au sein duquel le Kersault prend cependant sa source). Les limites amont et aval sont
totalement arbitraires (« échantillon représentatif »). Si l’on avait retenu la nature du peuplement piscicole pour la
délimitation, l’ensemble de la rivière, de sa source à sa confluence avec l’Hyères, aurait pu être pris en compte.
Dans sa partie amont, jusqu’au niveau de l’exutoire de la station communale d’épuration des eaux, la rivière circule dans une
vallée assez encaissée et pentue : le cours est en général rapide sur fond de sable et gravier ; cette partie a été retenue comme
habitat déterminant : « Eaux oligotrophes très peu minéralisées ». Les prairies riveraines sont étroites et, le plus souvent, en
abandon de gestion. Les saules colonisent progressivement ces prairies.
En aval du bourg de Locarn, la vallée s’élargit, la pente est moins forte et le débit plus lent sur substrat limoneux ou argileux.
La rivière est bordée de prairies plus vastes sur alluvions fertiles : les secteurs les moins humides ou inondables ont été
implantés en prairies artificielles, voire en cultures. La ripisylve a, en général, été conservée. On observe quelques points
d’abreuvement direct au ruisseau qui provoquent la dégradation de la berge.
A proximité du bourg de Locarn, l’ONEMA effectue un suivi piscicole annuel dans le cadre de son Réseau Hydro-biologique
et Piscicole (R.H.P) . L’ensemble des résultats pluri annuels démontre une excelle qualité du milieu aquatique, au moins sur
la partie amont.
Ce ruisseau constitue l’une des voies de circulation de la Loutre assurant la connexion de l’Aulne canalisé avec les nombreux
ruisseaux en têtes de bassin du Blavet, du Léguer et du Trieux sur le Massif Granitique de Quintin.
Périmètre dessiné autour d’un cours d’eau vive. Les
limites latérales correspondent aux talus de ceinture de
bas-fond (limite prairies-cultures). Les limites amont –
aval sont totalement arbitraires (cf commentaire ci-
dessous)