Cette partie de la vallée de l’Ellé, située en bordure méridionale du massif de Langonnet (leucogranites),
présente un lit de cours d’eau et des versants boisés encombrés de blocs rocheux. La présence d’un
ensemble architectural religieux (chapelle et oratoire) couplé à cet environnement pittoresque a fait la
renommée de ce site touristique.
Le régime torrentiel de la rivière et l’encaissement de la vallée boisée, allié au climat atlantique doux et
humide crée aussi une humidité atmosphérique relativement élevée et constante qui a favorisé la
présence de fougères rares parmi les pierriers du versant frais, exposé à l’Est : l’Hymenophylle de
Tunbridge et le Trichomanes remarquable (prothalle), toutes deux rares à l’échelle française car
inféodées à ces conditions particulières. La flore muscinale et hépatique serait à prospectée, ainsi que
peut-être les lichens notamment dans les pierriers plus chauds et éclairés du versant opposé. Le contexte
boisé de la vallée, notamment les pentes à Luzule sylvatique, est aussi très favorable à l’Escargot de
Quimper, espèce protégée car endémique de Bretagne et de Galice.
Les hauts de versant et en particulier le sommet de la colline de Sainte Barbe montre une forte densité
d’Asphodèle d’Arrondeau, cette grande liliacée protégée est aussi une espèce sub-endémique de
Bretagne (surtout présente dans le Morbihan) et de Galice. Elle est présente aussi bien dans le grand pré
d’affinté landicole régulièrement fauché aux abords de la chapelle que dans les fourrés éclairés à Ajonc
d’Europe et Bruyère cendrée en cours de boisement. La laîche de Paira a été notée dans le même
secteur.
La valeur écologique du site résulte aussi de la présence d’habitats variés, plusieurs caractéristiques de
l’aire européenne atlantique : rivières à Oenanthe safranée, rives à Osmonde royale, hêtraie-chênaie à
Houx et If, d’intérêt communautaire, chênaie à Sorbier des oiseleurs sur sol maigre, rochers ombragés et
talus à Nombril-de-Vénus et Doradille lancéolée, pelouses sur affleurements rocheux…On notera la
coexistence sur le site d’habitats à répartition différenciée en Bretagne tels que des fourrés humides à
Salix atrocinerea et Viola palustris d’affinité submontagnarde et de la lande à Erica cinerea et
Hypericum linarifolium, de répartition bretonne plus méridionale. La multiplicité des habitats suggère
une diversité faunistique qu'il reste à préciser.
Comme le reste du réseau hydrographique principal de l’Ellé et de ses affluents, ce tronçon accueille un
peuplement piscicole remarquable, avec la présence d’espèces migratrices que sont le Saumon
atlantique, la Lamproie marine et l’Anguille qui ont conditionné la désignation du bassin versant de
l’Ellé en ZNIEFF de type 2. Le tronçon inclus dans le site est une zone de grossissement de juvéniles de
Saumons en amont, et une zone de frayères à Saumons et Lamproie marines en partie aval.
TRES IMPORTANT : pour rendre valide ce bordereau, joindre une carte au 25 000éme précisant vos
propositions de délimitation avec à l’intérieur la justification des critères de délimitation (voir n°12) et
localisation des espèces et habitats déterminants (voir n°11).
Le périmètre se limite au tronçon chaotique de la rivière
avec ses versants boisés attenants très pentus. Le
périmètre initial a été agrandi pour intégrer le sommet de
la colline de la chapelle Sainte Barbe et les versants
extérieurs de la vallée montrant des prés, des landes et
fourrés hébergeant l’Asphodèle dArrondeau.