Les sources du ruisseau de Kerloc’h, sont alimentées par de grandes landes humides à tourbeuses à Erica
tetralix, Erica ciliaris et Ulex gallii (habitats désignés d’intérêt communautaire) qui s’étalent en
plusieurs têtes de bassins versants évasées.
Les petits plans d’eau végétalisées qui ont initialement prévalu pour la désignation de la ZNIEFF
hébergent toujours l’Agrion mignon (libellule menacée à l’échelle française et européenne), la
végétation qui y est présente reste assez originale, avec la présence d’espèces basiclines (Oenanthe
fistuleuse…). L’intérêt de la zone élargie, se révèle accru par les espaces tourbeux qui hébergent
plusieurs plantes turficoles remarquables, notamment les Droseras à feuilles rondes et feuilles
intermédiaires, toutes deux protégées. La Pilulaire, autre espèce pionnière de zones tourbeuses, aussi
protégée, n’a pas été revue, mais reste potentiellement présente sur les zones très mouillées à Eleocharis
multicaulis et Hypericum elodes ou les bords des mares même si la concurrence avec les autre
hydrophytes lui est défavorable. Les groupements de landes montrent plusieurs faciès, certains secteurs
se montrent bien dominés par les bruyères, ou d’autres marquées par la molinie et les sphaignes ;
d’autres sont désormais dominés par les ajoncs, d’autres sont plantés de pins ou sont envahies par la
fougère aigle. La richesse floristique du site est aussi accentuée par la présence de plantes neutroclines
en bord de cours d’eau, ou thermophiles à la faveur de la proximité du littoral.
Du point de vue faunistique, la zone et plus largement la vallée mériterait une prospection compte tenu
de la qualité du bocage en place et de la mosaïque de milieux. Il est à souligner que la zone est située à
l’amont du seul petit bassin côtier de la Presqu’île de Crozon où la Loutre d’Europe, mammifère
d’intérêt communautaire, est actuellement sédentaire.
A l’Ouest de Kervoualc’h, et au Sud de Trégaradou, des aménagements cynégétiques sont menés sur les
landes ; certains sont plutôt favorables : fauche et décapage léger sur les bas-marais pour accueillir du
gibier d’eau, en particulier Bécasse et Bécassines, passages régulièrement gyrobroyés ; d’autres sont plus
préjudiciables : une excavation a été récemment (après 2005) creusée très profondément, jusqu’à la
nappe, la rendant plus sensible à d’éventuelles contaminations et perturbant l’alimentation du ruisseau
déjà soumis à des périodes d’étiages sévères, des parcelles ont été affectées par un travail du sol
(surpâturage ? culture à gibier ?) qui a conduit à un embroussaillement des parcelles et une dégradation
des landes. Sur la mare d’Hirgars, le pâturage réalisée lui est favorable. Les prairies humides
périphériques nécessitent néanmoins d’être vigilant sur le calendrier de pâturage pour ne pas aboutir à un
surpiétinement qui nécessiteraient un travail du sol et des opérations de « réfection » de la couverture
végétale préjudiciables pour la biodiversité.
TRES IMPORTANT : pour rendre valide ce bordereau, joindre une carte au 25 000éme précisant vos
propositions de délimitation avec à l’intérieur la justification des critères de délimitation (voir n°12) et
localisation des espèces et habitats déterminants (voir n°11).
La ZNIEFF a été largement agrandie pour intégrer les
espaces de tourbières et de landes tourbeuses du Sud-Est
de Trégaradou et Hirgars, située aux sources du
Kerloc’h.
la limite aval a été arbitrairement fixée à une petite
parcelle de lande humide. Plusieurs autres unités de
landes mésophiles sont dispersées sur le bassin versant.
La désignation d’une ZNIEFF de type 2 à cette échelle
s’avérerait pertinente.