Ce tronçon de l’Aulne, situé à environ 5 km de sa source, est bien représentatif des cours d’eau vive, acide et bien oxygénée,
de première catégorie piscicole du Centre Ouest Bretagne (rivière à salmonidés). Il a les caractéristiques de l’habitat d’intérêt
communautaire « Rivières avec végétation du Ranunculion fluitans… ». Le contexte général est celui d’un secteur très
vallonné où les zones de sources occupent des surfaces importantes : prairies humides, landes… Une autre Znieff « Landes
tourbeuses de Kernon… » en Plourac’h (n°834), est très proche.
Les prairies humides qui bordent la rivière sont, de manière générale, encore entretenues par fauche ou pâturage. La plupart
sont de prairies à Jonc diffus mésotrophes à eutrophes. Cependant, certaines où le Jonc acutiflore domine, portent une
végétation oligotrophe : Carum verticillé, Cirse des anglais, Renoncule flammette… D’anciennes prairies en abandon de
gestion sont maintenant colonisées par la Reine des prés et quelques petits secteurs à Molinie. La tendance générale est à
l’abandon de gestion et à l’envahissement progressif par les saules.
La berge constituée d’alluvions est souvent stabilisée par une ripisylve de Frênes, saules, Aulnes et Noisetiers. La végétation
herbacée est constituée de type neutrocline : Ail des ours, Mercuriale, Euphorbe des bois…
Si la gestion par pâturage bovin est très favorable à la conservation des habitats, on remarque cependant que, sur des tronçons
importants, la rivière n’est pas protégée du piétinement par une clôture et que les points d’abreuvement direct sont nombreux.
Ceci occasionne des dégradations de la berge alluviale et doit provoquer la mise en suspension de boues qui colmatent les
frayères de Truite
Le périmètre prend en compte le lit majeur de l’Aulne
depuis le pont sur la route départementale D28, à
l’amont, jusqu’au Moulin d’Hilvern à l’aval : cours d’eau
et prairies humides, à l’exclusion des cultures. Le tronçon
retenu a valeur de secteur représentatif ; il aurait pu être
beaucoup étendu vers l’amont comme vers l’aval :
habitats similaires et d’intérêt équivalent.