L’Ile Aganton, nommée localement Ile Canton, fait partie de l’archipel de l’Ile Grande ; elle est séparée
de cette dernière par un bras de mer de quelque centaines de mètres franchissable à pied durant les
marées basses. Une distance similaire la sépare de l’ile Losquet (aussi inscrite en ZNIEFF). Il est à noter
qu’entre ces deux îles, l’estran sableux la séparant de l’île Losquet présente un large herbier à zoostère.
L’île Aganton est aussi reliée à la petite île du Renard par une étroite bande rocheuse.
La qualité des fonds marins permettrait de proposer une grande znieff terrestre et marine sur l’archipel
de l’Ile grande.
L’ile Aganton apparait formée par l’accumulation de sédiments sableux entre trois promontoires
rocheux ; elle est aussi frangée de cordons de galets sur ses bordures nord et ouest, tandis que sa côte
abritée présente une plage sableuse, en continuité avec les dunes du centre de l’île. Cette combinaison
quasi-complète des habitats littoraux donne à l’île une très forte valeur patrimoniale à l’échelle des Côtes
d’Armor.
La plage de sable assez grossier montre une colonisation du groupement de haut de plage à Pourpier. Les
cordons de galets hébergent de belles populations de Crambe maritime, espèce protégée car inféodée à
cet habitat particulier. La dune mobile de haut de plage à Chiendent et Oyat qui succède accueillent une
autre espèce caractéristique protégée : le Panicaut maritime. En ce qui concerne la partie « intérieure »
de l’île, elle montre une mosaïque de groupements de dunes fixées : groupement muscino-lichénique
marquée par les petites graminées, Sedum acre et Thesium humifusum, pelouse rase à Fétuque rouge,
prairie à Brachypode et manteau bas à Rosier pimprenelle. Au centre de l’ile, une dépression humide
acccueille une végétation originale paratourbeuse à Jonc maritime, Osmonde royale et Ecuelle d’eau.
Ces habitats différents habitats dunaires sont en bon état de conservation malgré l’étendue de fourrés de
fougère aigle et petites taches de fourrés à Prunellier et Troëne. A l’extrêmité Ouest de l’île, une
ancienne plantation de pins accueille une héronnière mixte à Héron cendré et Aigrette.
La pointe Nord-Est est occupée par des landes en coussinets à Bruyère cendrée qui surplombent de
profondes excavations héritées de l’exploitation du granit rose de Ploumanac’h qui en constitue le socle.
Les débris rocheux encombrent la grève. Les excavations sont inondées et s’apparentent désormais à des
lagunes à characées.
L’île reste assez préserver par la fréquentation touristique et mériterait de le rester.
TRES IMPORTANT : pour rendre valide ce bordereau, joindre une carte au 25 000éme précisant vos
propositions de délimitation avec à l’intérieur la justification des critères de délimitation (voir n°12) et
localisation des espèces et habitats déterminants (voir n°11).
Le périmètre initial a été étendu pour intégrer les herbiers
à zoostères, habitat d’intérêt communautaire, présents sur
l’estran occidental de l’île.