Cette ZNIEFF englobe l’ensemble du cordon dunaire d’environ 3 km, situé entre les ports bigoudens de
Lechiagat et de Lesconil, ainsi que la pointe rocheuse de Goudoul en partie couverte de placages
sableux.
Ce site dunaire reste très marqué par d’anciennes carrières de sable qui ont fortement « chahuté » la
topographie du cordon sableux, ainsi que des travaux de consolidation de dunes après la tempête de
1987. Des dépôts de sédiments issus du dragage du port du Guilvinec ont aussi eu lieu. Des secteurs de
dune grise à Immortelle des dunes, habitat d’intérêt communautaire bien caractérisé, sont toutefois bien
conservés sur le site (surtout dans la partie Est), mais sont aussi remplacés par des pelouses appauvries
dans les zones perturbées par le piétinement ou les travaux. Ces secteurs hébergent un cortège d’espèces
remarquables inféodées aux milieux dunaires et dont la répartition en Bretagne est relativement
restreinte. Les zones sableuses d’arrière-dune dont la surface du sol est légèrement écorchée héberge la
Bugrane à feuilles pendantes, assez rare en Finistère et très rare dans les autres départements bretons,
ainsi que la petite Linaire des sables, espèce protégée car endémique du littoral franco-espagnol,
l’Eufragie à larges feuilles aussi protégée. Plus commun mais restant strictement inféodé aux milieux de
dunes blanches atlantiques, le Chardon bleu (protégée), est assez bien présent sur le site, sur les pelouses
de dunes grises bien préservées. Les dépressions fraiches en arrière-dune héberge l’Orchis punaise, pour
laquelle le site constitue l’une des rares stations bretonnes (la plupart sont concentrées dans le sud du
pays bigouden). La création récente d’un chemin en stabilisé pour les vélos, en arrière-dune, n’apparait
pas suffisante, des mesures de réorganisation des circulations devraient être prises.
La dune mobile s’exprime plus amplement sur la partie Est du site ; La plage montre une érosion plus
marquée dans sa partie Ouest et a conduit anciennement à la pose de petits enrochements et murets. La
dune blanche accueille quelques pieds du Diotis maritime, protégé en Bretagne du fait de sa rareté et de
la fragilité de son biotope. la Renouée maritime (rare) est présente. Le haut de plage, de sable grossier et
très ponctuellement de galets, montre du Chou marin (protégé) en une très belle population (plusieurs
dizaines de pieds). Un groupement à Chiendent et Pourpier de mer, avec parfois du Crithme maritime à
la faveur de sable plus grossier à proximité des rochers granitiques érodés est aussi intéressante à noter.
Dans les secteurs enrichis en azote, en bordure de jardins notamment, se rencontre l’Ortie douteuse,
espèce commune sur le littoral bigouden mais absente ailleurs en Bretagne
En arrière du cordon dunaire, 4 secteurs en eau se distinguent. l’étang de Lehan, toujours en eau,
présente encore des groupements halophiles de prés salés concurrencés par le Phragmite qui occupe les
rives nord ; il est alimenté par une grande roselière à Phragmite (près de Kerloc’h) plus à l’Ouest et qui
succède aux prairies humides du Reun, celles-ci sont assez diversifiées et accueillent des orchidées ; ces
trois zones communiquent par un fossé parallèle au cordon dunaire ; la quatrième zone, indépendante
près de Kersauz, est une dépression prairiale à Agrostis stolonifère largement inondée au printemps.
Sur le plan faunistique, le haut de plage accueille, en début de période estivale, la nidification de
plusieurs couples de Gravelot à collier interrompu (14 nichées en 2009). Cette population est liée à celle
de la Baie d’Audierne. Cette espèce est en déclin en Europe, mais conserve des effectifs assez stables en
Bretagne. Des actions de sensibilisation et de surveillance ont été organisées par l’association Bretagne
Vivante en partenariat avec la commune pour limiter le dérangement de ce limicole. Autrement, 2à 3
couples de Vanneau huppé se reproduisent régulièrement sur la lagune et les prairies à l’Est de Léhan.
En automne, la plage accueille de nombreux limicoles en migration post-nuptiale qui s’y nourrissent.
En hiver, la lagune de Léhan accueille un effectif relativement important d’oiseaux d’eau : Sarcelles
d’hiver, Vanneau, Bécassines des marais et Chevaliers gambette… Il s’agit d’une zone servant aussi de
reposoir pour les oiseaux du littoral, circulant localement entre la pointe de Penmarc’h et la rivière de
Pont l’Abbé. Les dérangements par la chasse et la fréquentation (chiens) sont notables ; la fluctuation
des niveaux d’eau apparait aussi être un problème.
Les fourrés dunaires sont aussi intéressants notamment pour la Fauvette pitchou , observée au niveau du
Reun, les saulaies humides de l’endroit hébergent la Rainette verte.
Il apparait crucial de traiter les problématiques de préservation du patrimoine naturel et d’aménagement,
d’une façon globale, en mettant en œuvre un plan de gestion concerté à l’échelle de l’ensemble du site,
s’appuyant sur une expertise complète des enjeux et prévoyant une évaluation régulière.
TRES IMPORTANT : pour rendre valide ce bordereau, joindre une carte au 25 000éme précisant vos
propositions de délimitation avec à l’intérieur la justification des critères de délimitation (voir n°12) et
localisation des espèces et habitats déterminants (voir n°11).
Populations interessantes d'Orchidées, notamment Orchis fragans (espèce rare et protégée au niveau national), Orchis laxiflora, Orchis morio.
Les roselières abritent une avifaune paludicole avec différentes "fauvettes des marais", Rallus aquaticus ... et les prairies humides à Vanellus vanellus et Cisticola juncidis.
Malgré l’artificialisation de sa partie Ouest,
l’ensemble du cordon dunaire est inclus dans le
périmètre dans la ZNIEFF au regard de la
fonctionnalité hydraulique de la lagune de Léhan.
Seules les parties dunaires sont incluses malgré
l’intérêt des zones sur socle granitique en amont
(arrêté de biotope de Kersauz…) dont l’intérêt
écologique repose sur d’autres espèces et dont la
fonctionnalité et les enjeux de préservation sont
différents (fermeture du milieu)