A ce niveau de son cours, sur près de 10 km, l’Ellé, large de plusieurs mètres, présente un fond de vallée
plus ou moins étroits et de larges coteaux boisés qui se poursuivent dans les vallées de ses affluents
immédiats : Naïc et Noguette.
La rivière caractéristique des cours d'eau à salmonidés du Massif armoricain relève d’un habitat d’intérêt
communautaire. Elle montre en amont des faciès de plat courant sur sables et graviers, avec quelques
blocs. En aval, au niveau des Roches du Diable, la rivière traverse un chaos de gros blocs. Comme le
reste du réseau hydrographique principal de l’Ellé et de ses affluents, ce tronçon accueille un peuplement
piscicole remarquable, avec la présence d’espèces migratrices : Saumon atlantique, la Lamproie marine
et l’Anguille qui ont conditionné la désignation du bassin versant de l’Ellé en ZNIEFF de type 2. La
partie amont de la ZNIEFF est une zone de frayères pour le Saumon, la Lamproie marine la Truite. La
loutre est sédentaire sur le bassin versant.
Les coteaux sont essentiellement occupés par la hêtraie-chênaie à houx et if, habitat aussi d’intérêt
communautaire car à répartition hyper-atlantique, soit sous une forme typique, soit moins caractérisée du
fait de la présence du châtaignier ou de la dominance du chêne sur les coteaux plus secs exposés à
l’ouest, ou sous la forme de vieux taillis épuisés hérités des pratiques de charbonnage du 19ème siècle..
Des faciès à Luzule des bois sont présents notamment sur le versant exposé à l’est au niveau de
Coalourman Vraz. Ces stations plus fraiches ainsi que les vallons sont les refuges préférentiels pour
l’Escargot de Quimper, très présent sur la zone. Au sein de ses coteaux boisés, des secteurs de rochers et
de pierriers pour hébergent deux fougères rares et protégées - l’hymenophylle de Tunbrige et le
Trichomanes remarquable – grâce à l’ambiance humide créée par la proximité de la rivière conjuguée à
la fraicheur des coteaux boisés exposés au nord.
La flore muscinale et hépatique serait intéressant à étudier dans le détail, ainsi que les champignons.
Ces zones rocheuses nécessitent d’y limiter toute intervention pouvant modifier les conditions
d’hygrormétrie : modification des débits des cours d’eau, coupes à blanc ou trop sévères, plantations e
résineux, décapages ou déplacements des rochers par les travaux forestiers, etc.
La faune, en particulier les chauves-souris, serait intéressante à étudier, au regard des potentialités ; cela
devrait être rendue possible par la mise en œuvre de la démarche Natura 2000 sur le bassin versant de
l’Ellé.
Le site des Roches du Diable, réputé pour la pratique du kayak et qui accueille des compétitions
nationales régulières, a été aménagé pour gérer l’accueil du public et n’apparait pas souffrir exagérément
de dégradations.
TRES IMPORTANT : pour rendre valide ce bordereau, joindre une carte au 25 000éme précisant vos
propositions de délimitation avec à l’intérieur la justification des critères de délimitation (voir n°12) et
localisation des espèces et habitats déterminants (voir n°11).
L’une précédemment désignée pour sa valeur
représentative de l’intérêt piscicole du Naïc comme cours
d’eau salmonidé, et l’autre probablement pour son chaos,
les deux znieff ont été regroupées en une seule ZNIEFF
redessinée et largement étendue pour prendre en compte
l’ensemble forestier formé par les coteaux boisés de la
vallée et incluant ainsi les stations de fougères
hygrophiles remarquables.
En l’état des connaissances, la vallée de la Noguette et
l’ensemble forestier du secteur de Boblaye sont exclus en
raison du fort recouvrement en boisements résineux
malgré la présence de l’Escargot de Quimper (protégé).