Les dunes perchées de Trez Cao, Kersidan et Dourveil, composent un cordon dunaire quasi-continu,
formé de dépôts sableux éoliens holocènes, transportés jusqu’à 500 mètres en arrière du trait de côte
actuel, et recouvrant une côte alternant plages, petites falaises rocheuses et falaises limoneuses.
Ce massif dunaire montre des surfaces conséquentes de dunes grises thermo-atlantiques à Immortelle des
dunes et Raisin de mer (habitat d’intérêt communautaire). Les parties dunaires proches du rivage
accueillent le Panicaut maritime (protégé) ; sur les parties légèrement décapées, la Linaire des sables et
la Parentucellie à larges feuilles, (protégées), sont aussi bien présentes.
Certaines parties de ces dunes perchées, en l’absence d’apport de sables, se décalcifient et sont alors
marquées par la Canche blanchâtre, espèce calcifuge thermophile très rare en Finistère, (observée sur
Dourveil) avec la Bruyère cendrée. Ces dunes décalcifiées se laissent envahir par l’Ajonc ou la Fougère
aigle. Les prés secs arrière-dunaires évoluent en ourlets à Brachypode penné puis en fourrés à Prunellier
et Iris foetide. Entre Trez Cao et la Pointe de Kerjean, ces espaces de dunes accueillent le Bruant proyer.
L’hippolaïs polyglotte y est observé depuis 2008.
Le haut des plages est marqué par des groupements de laisse de mer à Arroches (habitat d’intérêt
communautaire). La Renouée maritime (protégée) est présente sur la plage de Trez Cao et du Don, ainsi
que le Chou marin (protégé) sur Dourveil, à la faveur d’une petite encoche à plus forte granulométrie, en
situation fragile (1 seule petite touffe observée en 2009). l’Arroche des grèves, peu commune en
Bretagne car présente essentiellement sur la côte Sud bretonne, a été notée sur Dourveil. Ces plages sont
des sites de nourrissage pour les limicoles en période de migration et en hivernage.
Les falaises rocheuses montrent un étage exposé à Crithmum et un liseré de groupements de pelouses
aérohalines à Armérie et Fétuques, avec du Chiendent (habitat d’intérêt communautaire). Des portions
de falaises limoneuses, sur la plage du Don, sont creusées de nids d’hirondelle de Rivage, espèce
menacée.
Débouchant sur les plages, de petites palléovallées montrent des roselières à Phragmite et Epilobe
hirsute. Le vallon du ruisseau de Dourveil est lui occupé par une large saulaie à Saule cendré et Saule
blanc, avec des clairières de phragmitaies, installées sur un fond paratourbeux alcalin, permettant le
développement d’une population étendue de Thélypteris des marais, fougère rare en Finistère. Le vallon
de St Philipbert accueille une population de Rainette verte (en amont de la chapelle).
Sur les coteaux du vallon, au sein des parcelles enfrichées, des unités de landes sèches sont présentes à la
faveur d’affleurement granitiques (à signaler un chaos granitique sec en amont). L’une d’entre elle est
fauchée, les autres sont à un stade préforestier avancé.
Si les plages de Trez Cao ont été aménagées pour contrôler les impacts de la circulation du public, la
plage de Dourveil est très affectée par le piétinement. De plus, les abords de la plage de Dourveil ont été
antérieurement aménagés au détriment de la dune (parking, toilettes).
L’urbanisation reste une menace forte pour le site, en particulier au niveau du Paradis : Des parcelles
dunaires en retrait de la côte apparaissent isolées par le mitage urbain et pourraient malheureusement
faire l’objet de nouvelles constructions, comme ce fut le cas pour des parcelles précédemment désignées
en ZNIEFF et construites ces 3 dernières années ; de plus les remblais ont été déposés dans le vallon, en
zone humide.
TRES IMPORTANT : pour rendre valide ce bordereau, joindre une carte au 25 000éme précisant vos
propositions de délimitation avec à l’intérieur la justification des critères de délimitation (voir n°12) et
localisation des espèces et habitats déterminants (voir n°11).
Compte tenu de leur proximité, de leur origine
géologique commune des espèces déterminantes et des
enjeux de gestion qu’elles partagent, les 3 ZNIEFF
précédentes ont été regroupées.
Le périmètre a été étendu pour intégrer de nouvelles
unités de dunes fixées à Helichrysum stoechas (pointe de
Kerjean, le paradis, Dourveil), les falaises et végétations
associées, de petites roselières et mégaphorbiaies, ainsi
que l’ensemble de la station de Thelypteris palustris et
des landes sèches sur les coteaux.